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Les prophéties bibliques sur Muhammad

 

12.1 la prophétie du Deutéronome :

12.1.1 D’après l’auteur : M. Zerbo affirme (page 20) que la prophétie du Deutéronome 18.15-19 ne s’applique pas au prophète Mohammed, elle s’applique à Jésus.

L’expression « du milieu de leurs frères », précise-t-il, ne renvoie pas aux Arabes comme prétendent les musulmans. Il invoque les arguments suivants :

« D’abord, les juifs sont sans doute de vrais frères entre eux plus qu’avec les Arabes, comme l’a démontré l’histoire, ensuite, cette prophétie va de pair avec une autre semblable concernant le futur roi d’Israël. Dans le Deutéronome 17.14-15, il est écrit : ‘‘Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Eternel ton Dieu te donne, lorsque tu le possèderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras : je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les autres nations qui m’entourent, tu mettras sur toi un roi que choisira l’Eternel, ton Dieu, tu prendras un roi du milieu de tes frères , tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère . »

« Plus loin, dans le Livre de Samuel, nous voyons que le Prophète, sur indication de l’Eternel, a effectivement sacré l’un d’eux comme roi, et que celui qu’il a choisi, était un juif, Saül de la tribu de Benjamin » (1 Samuel 10.1).

« L’Apôtre Pierre, prêchant dans le temple, fit allusion à ce passage, parlant de la venue de Jésus qui était au sens plein du terme leur frère : ‘‘ C’est à vous premièrement que Dieu, après avoir suscité Son serviteur, l’a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités » (Actes 3.26).

12.1.2 Réplique :

Pour répondre à M. Zerbo, je commence par relever cette contradiction flagrante qui consiste à considérer Jésus comme Dieu d’une part et à lui appliquer d’autre part la prophétie du Deutéronome.

Jésus est-il Dieu ou Prophète ? M. Zerbo agit comme s’il voulait ajouter à sa foi authentique des fausses croyances destinées à plaire à ceux qui sont à l’origine de sa conversion ; il devra donc s’expliquer sur les nombreuses contradictions qui donnent l’impression que son livre a été composé par plusieurs personnes sans se concerter.

A vrai dire, il n’est pas aisé de répondre à quelqu’un qui se contredit, car on ne sait pas à laquelle des affirmations contradictoires il croit.

Avant d’analyser en détail les termes de la prophétie en question, disons qu’elle ne s’applique pas à Jésus pour les raisons suivantes :

D’une part, Il ressort des questions posées à Jean Baptiste par les prêtres et les lévites que les Juifs attendaient à cette époque trois Messagers : le Christ, Elie et le prophète (Jean 1.20-26).

Par ailleurs, la venue de trois personnages, deux Messies et un prophète, est clairement mentionnée dans les documents de la grotte de Qumrân (Mer Morte). Le Prophète étant une personne autre que le Christ, cette distinction entre le Christ (qui est très certainement Jésus) et le Prophète est confirmée dans la parole de Jean (7.40-41) concernant les dires de la foule au sujet de Jésus. Elie étant apparu sous le nom de Jean Baptiste (Matthieu 11.14-15)

Or, le prophète visé par le verset du Deutéronome n’est ni Elie ni Jésus. Qui est donc ce prophète que les Juifs attendaient pendant et après le ministère de Jésus ? Il s’agit bel et bien du Prophète Muhammad.

C’est pourquoi, de nombreux Juifs s’installèrent à Médine pour assister à la venue du prophète Muhammad et beaucoup d’entre eux crurent en lui et se convertirent à l’Islam. Il en est ainsi de Ka’ab Al Ahbar, Abdullah Ibn Sallâm et bien d’autres.

D’autre part, peu avant la naissance du Prophète Muhammad, plusieurs caravaniers arabes, dignes de foi, ont entendu des moines chrétiens parler de l’imminence de cet événement. Ainsi, Salmân Al Farissi affirme avoir servi un moine en Syrie qui lui conseilla de rentrer en Arabie parce que « le moment est proche où un Prophète sera envoyé avec la religion d’Abraham ; il s’exilera vers une oasis située entre deux ‘hamadas’. Il a des traits visibles. Il accepte le cadeau mais pas l’aumône et il porte entre ses épaules le sceau de la prophétie. »

L’intéressé déclare avoir constaté ces caractéristiques avant d’embrasser l’islam.

Outre les dires des chroniques arabes, certains chercheurs occidentaux ont assuré qu’au début du 6e siècle de l’ère chrétienne, les Juifs et les Chrétiens attendaient la venue d’un dernier messager divin, pour répondre aux attentes des gens. Les Juifs attendaient un Prophète après Jésus et les prophéties bibliques en parlent. Qui est donc ce Prophète sinon Muhammad ?

Deux mille ans se sont écoulés depuis l’Ascension de Jésus, aucun prophète n’est venu à part le prophète Muhammad.

Examinons maintenant les termes de la prophétie : « L’Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’Eternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l’assemblée, quand tu disais : Que je n’entende plus la voix de l’Eternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir. L’Eternel me dit : Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. » Dt 18.15-20

D’après cette prophétie, on peut résumer en quatre points les caractéristiques du prophète annoncé, à savoir un prophète comme Moïse, du milieu de leurs frères, Dieu mettra ses paroles dans sa bouche et il parlera au nom de Dieu, c’est le sens de l’expression : ‘‘mes paroles qu’il dira en mon nom’’.

12.1.2.1 Un Prophète comme Moïse :

Jésus est-il un prophète comme Moïse ? Est-ce qu’il y a des ressemblances entre Jésus et Moïse ? On peut d’emblée répondre par la négative. Il n’y a pas l’ombre d’une similitude entre eux.

La distance qui les sépare est la même que celle qui sépare le ciel et la terre.

Jésus diffère de Moïse par la naissance, le mariage, le message, le tempérament, bref par la vie et la mort. Selon les Chrétiens, Jésus était Dieu pour certains, fils de Dieu pour d’autres, alors que Moïse était un Prophète, serviteur de Dieu. Jésus n’est pas mort ou "mort sur la croix", Moïse est mort naturellement. Jésus "descendit en Enfer" pendant trois jours, Moïse n’eut pas à y aller.

Qui est donc ce prophète comme Moïse si ce n’est le prophète Muhammad ?

Il existe de nombreux points communs entre Moïse et Muhammad. On se contentera d’en citer quelques-uns :

a) Moïse est né d’un père et d’une mère, Muhammad aussi est né d’un père et d’une mère. Mais Jésus est né seulement d’une mère, il n’avait pas de père.

b) Moïse s’est marié et a eu des enfants, Muhammad aussi s’est marié et a eu des enfants, mais Jésus était célibataire pendant toute sa vie.

c) Moïse était polygame, Muhammad aussi était polygame et les deux étaient l’objet de critiques à cause de cela.

d) Moïse appartient à une tribu - de Levi - ayant la charge du service rituel. Les gens de cette tribu étaient des sacrificateurs qui portaient l’arche de l’alliance de l’Eternel. Muhammad aussi descend d’une tribu - Bani Abdu manaf - qui avaient la charge de la gestion de la Ka’ba.

e) Moïse faisait paître le troupeau, Muhammad aussi faisait paître le troupeau, mais Jésus n’a pas exercé cette profession.

f) Moïse mena des batailles contre les infidèles, Muhammad aussi mena des batailles contre les infidèles, mais Jésus, ayant apporté un message de paix, n’a mené aucune bataille.

g) Moïse est mort d’une mort naturelle, Muhammad aussi est mort naturellement. Mais selon les Chrétiens, Jésus est mort crucifié.

h) Chacun de Moïse et Muhammad fut enterré après sa mort, mais Jésus, selon les Chrétiens, fut ressuscité au bout de trois jours et monté au ciel.

i) Moïse et Muhammad ont apporté à leur peuple des messages fondamentaux avec des lois nouvelles indiquant les droits et les devoirs, ce qui est licite et ce qui est illicite, ce qui est obligatoire et ce qui est facultatif, les infractions et les sanctions applicables à leurs auteurs, mais Jésus n’a apporté qu’un message additif à la Torah, une sorte de code moral destiné à combler le déficit de la Torah sur le plan spirituel. Jésus lui-même l’a dit : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » Mt 5.17

j) Moïse et Muhammad étaient tous les deux obéis par leur peuple, ils s’imposèrent comme prophètes et avaient une autorité comparable à celle des monarques ou des chefs d’Etats, alors que Jésus n’avait aucune autorité sur son peuple, bien plus, il était rejeté par son peuple qui s’était révolté contre lui.

Le Coran déclare clairement que Moïse et Muhammad se ressemblent : « Nous vous avons envoyé un messager pour être témoin contre vous, comme nous avons envoyé un messager à Pharaon » s73, v15

Ce verset établit à l’évidence la similitude entre Moïse et Muhammad. Avant Muhammad, il y eut une multitude de messagers, et pourtant aucun n’a été évoqué sauf Moïse pour souligner la ressemblance entre lui et Muhammad, et ainsi confirmer la prophétie du Deutéronome.

« Et avant lui, il y avait le Livre de Moïse comme guide et comme miséricorde. Et ceci est un Livre en langue arabe, confirmant les autres, pour avertir ceux qui font du tort et pour faire la bonne annonce aux bienfaisants. » s46, v12 ; s6, v154, 155 ; s11,v17

« Nous avons donné à Moïse et à Aaron le Livre du discernement (la Torah) ainsi qu’une lumière et un rappel pour les gens pieux, qui craignent leur Seigneur bien qu’ils ne Le voient pas, et redoutent l’Heure. Et ceci est un Rappel béni que Nous avons fait descendre. Allez-vous donc le renier ? » s21, v48-50

Ces deux derniers versets expriment la similitude entre la Torah donnée à Moïse et le Coran révélé à Muhammad.

12.1.2.2 Du milieu de leurs frères :

Si le prophète annoncé devait être un Juif, la formulation du verset aurait été la suivante : je leur susciterai ‘‘de leur milieu’’ et non ‘‘du milieu de leurs frères ’’ ou ‘‘ un prophète des leurs’’.

Les frères des Juifs ici sont incontestablement les Arabes, parce que le verset : « je leur susciterai du milieu de leurs frères » s’adresse aux Juifs en tant que groupe ethnique descendant d’Isaac, le frère d’Ismaël qui est l’ancêtre des Arabes. Ismaël et Isaac sont les fils d’Abraham. Etant eux-mêmes des frères, leurs enfants sont considérés comme des frères, même si dans le langage courant ils sont appelés cousins. Les Juifs sont les enfants d’Isaac, et les Arabes les enfants d’Ismaël, ils sont de ce fait frères les uns des autres. On lit dans la Genèse à propos d’Ismaël : « Il s’établit en face de tous ses frères » (Gn 25.18)

12.1.2.3 Je mettrai mes paroles dans sa bouche :

Mettre les paroles dans la bouche de quelqu’un, c’est lui dicter un message verbal qu’il doit transmettre. Cela suppose que la personne doit être illettrée, ne sachant ni lire ni écrire. C’est bel et bien le cas du prophète Muhammad qui ne savait ni lire ni écrire. Dieu a mis Ses paroles dans la bouche de ce dernier. La révélation des premiers versets du Coran dans la caverne de Hirah montre bien comment cette parole fut mise dans la bouche du prophète.

Lorsque l’ange Gabriel apprit à Muhammad à faire ses ablutions et lui demanda de lire, celui-ci lui répondit : « je ne sais pas lire. » Il le prit dans ses bras et le serra très fort avant de le lâcher et lui demander encore une fois de lire. Muhammad dit : « mais je ne sais pas lire. » L’ange le serra de nouveau et plus fort, puis lui demanda de lire ; et il répondit qu’il ne savait pas lire Il le prit dans ses bras pour la troisième fois, le serra très fortement, puis le relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’un caillot de sang ! Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, c’est Lui qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » s96, v1-5

Ces cinq versets, de même que les autres versets du Coran dont la révélation s’est échelonnée sur une période de vingt-trois ans, ont été mis dans la bouche du prophète Muhammad par l’intermédiaire de l’ange Gabriel.

A la différence de la Torah, du Psautier et de l’Evangile qui furent respectivement remis sous forme de textes écrits à Moïse, à David et à Jésus, le Coran n’a pas été remis en tant que livre au prophète Muhammad, c’était la parole de Dieu placée dans sa bouche. Lorsque le Coran parle de la Torah, du Psaume et de l’Evangile, il précise qu’il s’agit de livres donnés, c’est-à-dire remis de la main à la main aux prophètes concernés et non révélés ou inspirés.

La distinction entre ce qui a été révélé et ce qui a été donné apparaît clairement dans de nombreux versets du Coran et de la Bible, notamment dans les versets suivants : « Dites : nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus ; à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur. » s2, v136 « Dis : nous croyons en Allah, à ce qui nous a été révélé ; à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus et aux prophètes de la part de leur Seigneur. » s3, v84 « Dis : « Qu’y a-t-il de plus grand en fait de témoignage ? » Dis : « Allah est témoin entre moi et vous ; et ce Coran m’a été révélé pour que je vous avertisse, par sa voie, vous et tous ceux qu’il atteindra. » s6, v19 « Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. » Ex 31.18 ; Dt 10.2

Il ressort de ces versets que certains messages ont été donnés, alors que d’autres ont été inspirés. L’expression : « Je mettrai mes paroles dans sa bouche » ne peut donc s’appliquer qu’au prophète Muhammad.

12.1.2.4 Il parlera en Mon Nom :

Cette expression n’a nul besoin de commentaire. Elle signifie que le prophète ne parlera pas en son nom propre mais au nom de Dieu. Son rôle se limite donc à transmettre, à prononcer, à dire la Parole de Dieu qui sera mise dans sa bouche. Cette prophétie ne saurait non plus s’appliquer à Jésus pour la bonne et simple raison que les Chrétiens le considèrent comme Dieu ou fils de Dieu et à ce titre il n’a nul besoin de recevoir ni ordre ni révélation. En revanche, cette parole s’applique au prophète Muhammad qui a transmis le Coran tel qu’il lui a été dicté par l’Ange Gabriel.

La preuve de cette vérité est établie par le Coran lui-même, exemple : Chaque Sourate du Coran commence par la formule : « Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux », à l’exception de la neuvième Sourate. C’est la preuve formelle que Muhammad a parlé au nom de Dieu, exactement comme l’avait annoncé la prophétie.

L’impératif du verbe dire ( Dis) est répété 333 fois dans le Coran. La prophétie affirme : « et il leur dira tout ce que je lui commanderai. » Il ne fait pas de doute que la prophétie s’accomplit parfaitement en Muhammad ; c’est incontestablement lui qui a transmis au nom de Dieu, la parole de Dieu mise dans sa bouche.

Le Coran dit : « Ceux qui suivent le Messager, le prophète illettré qu’il trouve mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile. Il leur ordonne ce qui est convenable ; il leur interdit ce qui est blâmable ; il déclare licite, pour eux, les excellentes nourritures ; il déclare illicite, pour eux, ce qui est mauvais et leur ôte les jougs et les carcans qui les accablaient. » s7, v157

Enfin, la confirmation coranique de la prophétie du Deutéronome a pour objet de sceller la certitude de cette réalité tangible et constamment vérifiable. Cependant, la Bible contient d’autres prophéties concernant le prophète Muhammad. On peut se contenter d’en citer quelques-unes :

12.2 La prophétie des Psaumes :

« Tu es le plus beau des fils de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres, c’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. Vaillant guerrier, ceins ton épée, ta parure et ta gloire ! Sois vainqueur, monte sur ton char. Défends la vérité, la douceur et la justice. Et que ta droite se signale par de merveilleux exploits ! Tes flèches sont aiguës ; des peuples tomberont sous toi [...] Le spectre de ton règne est un spectre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté[...] Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées... Ecoute, ma fille, vois, et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père. Le roi porte ses désirs sur ta beauté ; puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages. Et, avec des présents, la fille de Tyr, les plus riches du peuple rechercheront ta faveur[...] Tes enfants prendront la place de tes pères ; tu les établiras princes dans tout le pays. Je rappellerai ton nom dans tous les âges : aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais. » Ps 45.3-18

Ce texte trace le portrait d’un personnage dont la fonction, les qualités et les exploits s’identifient à celles du prophète Muhammad. On se contentera d’un bref commentaire, étant donné la clarté des termes de la prophétie.

En matière de beauté, Muhammad est décrit par ses compagnons comme étant d’une beauté extraordinaire. Sa beauté et son charme sont l’objet d’une multitude de poèmes et de chants inspirés de différents témoignages de ses contemporains.

« Nous n’avons jamais vu quelqu’un de plus beau que le prophète » disent les uns, « quand on le regarde, on croirait voir le soleil se mouvoir dans son visage » témoignent les autres.

« La grâce est répandue sur tes lèvres » Muhammad était plein de grâce. Il avait le don de la parole et la force de la persuasion ; son éloquence particulière était reconnue par tout le monde y compris ses ennemis. « C’est pourquoi Dieu t’a béni pour toujours. » Le Prophète Muhammad a les bénédictions de Dieu, des anges et des centaines de millions de Musulmans.

A chacune des prières quotidiennes et chaque fois que son nom est mentionné dans une conversation, une réunion, un sermon ou un écrit, Muhammad reçoit la bénédiction et le salut des Musulmans.

Aucun autre prophète n’est l’objet d’autant de louanges et de bénédictions. Il en est ainsi parce que Dieu exhorte les croyants à prier pour le prophète et à lui adresser des salutations : « Allah et ses Anges bénissent le prophète ; ô vous qui croyez, priez sur lui et adressez lui vos salutations. » s33, v56

A l’évidence, ces bénédictions sont l’accomplissement le plus parfait et le plus indéniable du verset ci-dessus des Psaumes qui dit « Je rappellerai ton nom dans tous les âges : aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais. »,

« Vaillant guerrier » Muhammad est bien connu pour ses qualités de vaillant guerrier. Il a mené plusieurs batailles contre les païens de la Mecque qui avaient déployé tous les moyens pour l’empêcher d’accomplir sa mission. Il combattait au nom de Dieu pour la vérité et la justice.

L’esclavage battait son plein à la Mecque, les puissants écrasaient les faibles, les filles n’avaient pas droit à la vie, on les tuait au berceau, les guerres tribales faisaient des ravages, l’idolâtrie était à son paroxysme, Muhammad avait combattu ces fléaux et rétabli la justice.

« Des peuples tomberont sous toi »

En effet, Muhammad a changé la face du monde. Il a fait tomber des empires et rallié à sa cause les peuples de trois continents. Il importe de citer dans ce contexte le témoignage d’Alphonse de Lamartine qui dit : « Jamais homme ne se proposa volontairement ou involontairement un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie. Jamais homme n’entreprit, avec si faibles moyens, une œuvre si démesurée aux forces humaines, puisqu’il n’a eu, dans la conception et dans l’exécution d’un si grand dessein, d’autre instrument que lui-même, et d’autres auxiliaires qu’une poignée de barbares dans un coin du désert. Enfin jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution dans le monde, puisque moins de deux siècles après sa prédication, l’islamisme prêché et armé régnait sur les trois Arabies, conquérait à l’unité de Dieu la Perse, le Khorasan, la Transoxiane, l’Inde occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Méditerranée, l’Espagne et une partie de la Gaule. Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires : ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes ; il a fondé sur un Livre dont chaque lettre est devenue loi une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race, et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane, la haine des faux dieux, et la passion du Dieu Un et immatériel. »« Le spectre de ton règne est un spectre d’équité. Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté »

Muhammad a fondé à Médine un Etat de droit et de justice, basé sur une constitution qui fut la première constitution écrite dans le monde entier. Cet Etat a servi d’exemple à plusieurs autres sociétés. Grâce à lui, le monde arabe est passé de la barbarie à la civilisation et de l’ignorance au savoir.

On ne saurait mieux décrire cette mutation qu’en rapportant la plaidoirie de Ja’far ibn Abi Taleb devant le Négus d’Abyssinie où il dit : « O roi, nous étions ignorants : nous adorions les idoles, commettions les péchés charnels, opprimions les faibles, et faisions tout ce qui est abominable, jusqu’à ce que Dieu nous envoyât Son messager, l’un d’entre nous. Nous le connaissions parfaitement, sa véracité, sa chasteté, toutes ses vertus depuis toujours. Il nous a appris de nous abstenir à faire mal à autrui, à n’adorer que le Dieu unique, à prier, à donner les aumônes, à jeûner, et à pratiquer tout ce qui est bien. Cela nous plut, et nous commencions à le pratiquer ; mais vint tout de suite la persécution de nos compatriotes, qui nous a contraints à quitter notre patrie et à nous réfugier dans ton pays ; et nous t’avons préféré à tous autres dans notre choix, car nous espérions que personne ne nous opprimerait chez toi. »

« Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées » Le prophète Muhammad épousa des filles de grands Chefs de tribus, considérés comme des rois par leurs peuples. Ce fut le cas de Juwairiyah, fille d’al-Hârith de la tribu des Banu’l-Mustaliq ou d’Umm Habîbah, fille d’Abû Sufyân, Chef de la tribu des Banû Umaiyah, ou encore le cas de la Juive Safiyah, fille de Huyaïy ibnu Akhtab, Chef de la tribu des Banû Nadhir. Celle-ci était une jeune veuve, elle avait une tache verte sur la joue. Le prophète l’interrogea sur cette tache, elle lui dit : il y a quelques temps, j’avais vu en rêve que la lune se détachait de sa place et tombait dans mon sein ; et lorsque j’en fit part à mon mari, il me dit : Tu veux te marier avec ce roi de Médine-et je ne savais rien sur toi à cette époque-et il me donna une gifle dont subsiste la trace sur ma joue !

On peut en conclure que ces prophéties sont loin de s’accomplir en un personnage comme Jésus. On ne peut qualifier de vaillant guerrier quelqu’un comme Jésus qui n’a jamais fait de guerre, ni porté l’épée. De même qu’on ne peut lui attribuer la fondation d’un gouvernement ou d’un empire pour lui appliquer la prophétie concernant le règne de justice. Plus loin de Jésus encore, les filles de rois qui seront parmi les bien-aimées du personnage de la prophétie, étant donné que Jésus n’a jamais eu de compagne ni en mariage ni en concubinage.

12.3 Les prophéties d’Esaïe :

12.3.1 le prophète illettré :

Esaïe a prophétisé la réponse de Muhammad dans la caverne de Hira à l’injonction de l’Archange Gabriel. Lorsque l’Archange apparut pour la première fois à Muhammad et lui ordonna de lire, celui-ci lui répondit : « Je ne sais pas lire. » Cette réponse est l’accomplissement de la prophétie d’Esaïe qui dit : « Ou comme un livre que l’on donne à un homme qui ne sait pas lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne sais pas lire. » Es 29.12 Lorsque l’ange Gabriel demanda à Muhammad de lire, ce dernier a prononcé à deux reprises l’expression : « je ne sais pas lire. » Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, Muhammad est ce prophète illettré dont parle le Coran aux versets 157 et 158 de la Sourate 7.

Notons qu’il n’y avait pas de Bible traduite en arabe au temps du prophète Muhammad, c’est-à-dire au septième siècle de notre ère. La Bible ne fut traduite en arabe qu’au dixième siècle après J.C.

Lis donc cela ! Cet ordre vient de Dieu par la voix de son prophète Esaïe. Le même ordre fut intimé au prophète Muhammad treize siècle après par l’Archange Gabriel : Lis ! Et Muhammad de répondre : « Je ne sais pas lire. » L’Archange lui ordonne une deuxième fois : Lis ! ...Je ne sais pas lire ! Il le prit dans ses bras pour la troisième fois, le serra très fortement, puis le relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’un caillot de sang ! Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, c’est Lui qui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » s96, v1-5

12.3.2 le serviteur élu :

« Voici mon serviteur que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans les rues. Il ne brisera point le roseau cassé, et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; il annoncera la justice selon la vérité. Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, et que les îles espèrent en sa loi [...] Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » Es 42.1-8

Cette prophétie d’Esaïe comporte également beaucoup de signes correspondant au prophète Muhammad. Elle parle d’un serviteur sur lequel, Dieu a mis son Esprit. La mise de l’Esprit sur ce serviteur est une incidence, un événement contingent, créé. En revanche, l’Esprit par rapport à Jésus est une chose innée, naturelle. S’il s’agissait de Jésus, Dieu aurait dit : « Voici mon Esprit » ou « Voici mon Verbe » et Il n’aurait nullement besoin de mettre son Esprit sur lui parce que Jésus était déjà formé d’Esprit. Jésus a dit : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. »Jn 3.6-7

Ce serviteur « annoncera la justice aux nations. » Le mot ‘‘justice’’ implique des lois et des règles destinées à régir les rapports humains. Il ne saurait y avoir de justice sans qu’il existe des lois et des règles qui la définissent et qui indiquent les droits et les devoirs, ce qui est permis et ce qui est prohibé, ce qui est juste et ce qui est injuste, de manière à appliquer cette justice. Le Message de Jésus n’est rien de plus qu’un code moral, venant compléter une loi (la Torah) qui existait déjà. Le Coran constitue, par contre, un code de lois nouvelles annonçant la justice aux nations, aux peuples.

« Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues » Es 42.2 Le prophète Muhammad n’a jamais élevé la voix contre quelqu’un.

Anas ibn Malik témoigne à ce propos : « J’ai servi le messager de Dieu pendant dix ans, il ne m’a jamais apostrophé, ni adressé le moindre reproche sur ce que j’ai fait ou ce que je n’ai pas fait. Il avait le meilleur caractère du monde. Je n’ai jamais touché ni velours ni soie plus doux que sa main, ni senti un musc ou un parfum à l’odeur plus agréable que la sueur du prophète. »

Son épouse Aïcha raconte : « Il ne parlait jamais du mal de quiconque. Au lieu de rendre le mal pour le mal, il avait l’habitude de pardonner ceux qui l’offensaient. Il ne supportait pas l’iniquité et ne pensait jamais à se venger. Il ne frappa jamais une servante, un serviteur ou un esclave, même une créature muette. Il ne refusait jamais une requête raisonnable à quiconque la lui demandait. »

Ali ibn Abi Taleb dit : « Le prophète était d’humeur toujours gaie, il était bienveillant et avait un intérieur limpide. Affable et courtois, il ne se montrait jamais rude envers quelqu’un, il gardait ordinairement le silence au lieu de lui répondre brutalement ou d’accéder à sa demande inacceptable. Ceux qui connaissaient ses habitudes, comprenaient ce que son silence veut dire. Il n’aimait faire de la peine à personne, plutôt il les rassurait car il était plein de gentillesse et de compassion. Il était d’une bienveillance et d’une générosité extrêmes, aimant la vérité et la bonté. C’était un plaisir d’être en sa compagnie. »

Toujours au sujet du prophète Muhammad, Hind, fils de Khadija rapporte : « Il avait bon cœur, il était doux et d’humeur agréable. Il n’aimait offenser personne. Il se montrait toujours reconnaissant pour la moindre faveur. Il acceptait de bonne grâce toute nourriture qu’on plaçait devant lui. Il ne se montrait jamais furieux pour toute offense à sa propre personne, ni ne songeait à se venger ou à trahir. »

« Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre. »

Le ministère de Jésus n’a duré que trois ans ; cette période n’est pas assez longue pour que l’on puisse parler de relâchement ou de découragement, bien qu’il eût rencontré lui aussi d’énormes difficultés dans sa mission.

Muhammad a prêché le message pendant vingt trois ans sans relâche et sans découragement malgré les rudes épreuves qu’il subît. A sa mort, le message de l’Islam était en passe d’atteindre les extrémités de la terre.

12.3.3 le Cantique nouveau :« Chantez à l’Eternel un cantique nouveau, Chantez ses louanges aux extrémités de la terre, Vous qui voguez sur la mer et vous qui la peuplez, Iles et habitants des îles ! Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages occupés par Kédar élèvent la voix ! Que les habitants des rochers tressaillent d’allégresse ! Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie ! Qu’on rende gloire à l’Eternel, Et que dans les îles on publie ses louanges ! » Es 42.10-12

Le cantique nouveau est le Coran. Il est psalmodié partout dans le monde, jusqu’aux extrémités de la terre. Le désert est le désert d’Arabie ; les îles sont celles formant la péninsule arabique. Kédar est le fils d’Ismaël, ancêtre du prophète Muhammad. La mention de kédar recouvre et confirme trois réalités : le message, le lieu et le messager. Le message étant le Coran (le cantique nouveau) ; le lieu est l’Arabie, désignée par les termes désert, îles ; le messager est Muhammad, descendant de Kédar.

12.3.4 le peuple aveugle :

« Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu’ils ne connaissent pas... Je changerai devant eux les ténèbres en lumière. Et les endroits tortueux en plaine : Voilà ce que je ferai, et je ne les abandonnerai point. Ils reculeront, ils seront confus, ceux qui se confient aux idoles taillées, Ceux qui disent aux idoles de fonte : Vous êtes nos dieux ! » Es.42.16, 17

Le peuple insensé, aveugle fut bel et bien le peuple arabe avant d’être guidé vers la lumière, le savoir et la gloire de l’Islam. Parce que ce sont eux, les Arabes « qui se confient aux idoles taillées... qui disent aux idoles de fonte : Vous êtes nos dieux ! » Es 42.17

Ce sont eux « la nation insensée » que Dieu a juré de promouvoir pour exciter la jalousie des Juifs. Cf. Dt 32.21

12.3.5 le messager aveugle et sourd

« Qui est aveugle sinon mon serviteur, Et sourd comme mon messager que j’envoie ? Qui est aveugle comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Eternel ? » Es 42.19

De toute évidence, cette prophétie vise un messager qui ne sait ni lire ni écrire. Jésus n’était pas illettré ; il savait lire et écrire, il est appelé « Esprit de sagesse et d’intelligence » Es 11.2.

De ce fait, il ne pouvait être qualifié ni d’aveugle ni de sourd « Il (Jésus) se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit : l’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres... » Lc 4.17-18.

Par contre, Muhammad était illettré, le Coran le qualifie comme tel : « Ceux qui suivent le messager, le prophète illettré qu’ils trouvent mentionné chez eux dans la Torah et l’Evangile » s 7, v 157

Dieu a voulu que son dernier messager soit illettré afin de le mettre à l’abri de tout soupçon quant à la production et à l’écriture du Coran.

« Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit (le Coran) provenant de notre ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi ; mais nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui nous voulons parmi nos serviteurs. » s 42, v 52

L’histoire a aussi témoigné ainsi que les contemporains de Muhammad, y compris ses ennemis, qu’il ne savait ni lire ni écrire.

Ce serviteur aveugle et sourd est l’ami de Dieu. Ce qualificatif s’applique également à Muhammad. Jésus est sans doute plus qu’un ami par rapport à Dieu. Le titre d’ami de Dieu ne peut s’appliquer au verbe ni à L’Esprit de Dieu.

A l’instar d’Abraham et de Moïse, Muhammad est l’ami de Dieu. Comment en serait-il autrement dès lors que Dieu accorde son amour à ceux qui le suivent :

« Dis : si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés » s3, v31 Dieu lui a déclaré son amour à plusieurs reprises par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Lors du voyage céleste, tous les anges qu’il avait rencontrés l’ont appelé ainsi et Dieu aussi l’a appelé : ‘‘Mon ami’’.

12.3.6 la loi grande et magnifique : « Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n’y as point pris garde ; On a ouvert les oreilles, mais on n’a point entendu. L’Eternel a voulu, pour le bonheur d’Israël, publier une loi grande et magnifique. » Es 42.20-21

Ces derniers versets s’adressent aux Juifs. Dieu a voulu les sauver par cette loi grande et magnifique qui n’est autre que le Coran, étant entendu que l’Evangile, encore une fois, n’est pas une loi ; c’est un supplément à caractère spirituel de la Torah. Tandis que le Coran représente une loi -grande et magnifique- au sens propre et juridique du terme. Mais en dépit du fait qu’ils l’ont vue et entendue, ils n’y ont pas cru et ne l’ont pas suivie. C’est sur cette même loi et son impact sur les îles qu’Esaïe a prophétisé en d’autres occasions :

« Car la loi sortira de moi, Et j’établirai ma loi pour être la lumière des peuples, Ma justice est proche, mon salut va paraître, Et mes bras jugeront les peuples ; Les îles espéreront en moi, Elles se confieront en mon bras. » (Es 51.4-6)

La nouvelle loi susmentionnée est le Coran. Elle ne sera pas l’apanage ou le monopole du peuple d’Israël comme la loi de Moïse, mais une lumière pour tous les peuples du monde. Elle prend appui sur le pouvoir islamique qui symbolise le pouvoir de Dieu ou ‘‘les bras de l’Eternel’’. « Car les îles espèrent en moi » Es 60.9 Les îles en question sont les pays de la péninsule arabique où règnent sans partage les lois de l’Islam.

12.3.7 les îles, le désert et Kédar :

« Iles et habitants des îles ! Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages occupés par Kédar élèvent la voix ! Que les habitants des rochers tressaillent d’allégresse ! » (Es 42.11)

Les habitants de ces lieux désignés par les termes désert, îles, rochers, bref les populations arabes ne cessent de rendre hommage à Dieu pour l’immense grâce de l’Islam. Les îles et leurs habitants élèvent la voix, à la louange de Dieu. La Mecque est située dans une vallée rocheuse, en plein désert, c’est le lieu où va naître le prophète attendu. Toutes les villes d’Arabie ressemblent à une presqu’île désertique. De plus, la prophétie précise que le pays du prophète attendu est le pays de Kédar. Celui-ci est le fils d’Ismaël qui habitait en Arabie avec ses frères (Gn 25.13-16).

« Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie ! Qu’on rende gloire à l’Eternel, Et que dans les îles on publie ses louanges. » (Es 42.11-12)

L’expression « et que dans les îles on publie ses louanges », montre qu’il s’agit bel et bien de la Mecque où le Nom de Dieu est invoqué en permanence par des millions de pèlerins qui s’y rendent continuellement pour le petit et le grand pèlerinage.

« ils reculeront, ils seront confus, ceux qui se confient aux idoles taillées, ceux qui disent aux idoles de fonte : vous êtes nos dieux ! » (Es 42.17)

Les ennemis du prophète attendu étaient des idolâtres et des polythéistes. Tout le monde sait que la Mecque était la capitale des idoles. Il y avait, autour de la Ka’ba, des centaines d’idoles, représentant les divinités des tribus de l’Arabie. Dans les fresques à l’intérieur de la Ka’ba, il y avait des tableaux représentant, entre autres, Abraham et Ismaël. Le prophète Muhammad avait purifié ce lieu saint, vaincu les idolâtres et détruit les idoles.

« L’Eternel s’avance comme un héros, Il excite son ardeur comme un homme de guerre ; Il élève la voix, Il jette des cris, Il manifeste sa force contre ses ennemis. » (Es 42.13)

Il est clair que la prophétie évoque les grandes batailles de l’Islam. Menées au nom de Dieu et sur son ordre, ces batailles avaient pour but de repousser la violence des incroyants :

« Combats dans le sentier d’Allah, tu n’es responsable que de toi-même, et incite les croyants (au combat). Allah arrêtera certes la violence des incroyants. Allah est plus redoutable en force et plus sévère en punition. » (Coran 4.84)

Effectivement, c’était Dieu qui conduisait le combat et qui ‘‘s’avance comme un héros’’.

Le Coran dit : «  Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Dieu qui les a tués. Ce n’est pas toi qui lançais les traits quand tu les lançais, mais c’est Dieu qui lançait.  » (8.17)

12.3.8 la voie sainte

« Le désert et le pays aride se réjouiront ; La solitude s’égaiera, et fleurira comme un narcisse... ils verront la gloire de l’Eternel... Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, S’ouvriront les oreilles des sourds... Car des eaux jailliront dans le désert, Et des ruisseaux dans la solitude ; Le mirage se changera en étang, Et la terre desséchée en sources d’eaux... Il y aura là un chemin frayé, une route, Qu’on appellera la voie sainte ; Nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; Ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer. » (Es 35.1-9)

Ces prophéties sont tellement claires qu’elles peuvent se passer de commentaires. Les aveugles, les sourds et les insensés dont il est question étaient les Arabes qui habitaient le désert. Ils étaient plongés dans la barbarie et l’ignorance à tel point qu’ils fussent comparés à des insensés, des aveugles et des sourds-muets.

Ils sont appelés ainsi dans plusieurs passages de la Bible, exemple :

12.3.9 la nation insensée :

« Ils ont excité ma jalousie par ce qui n’est point Dieu, ils m’ont irrité par leurs vaines idoles ; Et moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple, Je les irriterai par une nation insensée. » (Dt 32.21)

Ce passage fait clairement allusion à la nation arabe au sein de laquelle Dieu a prévu de placer Son règne, c’est-à-dire : Son message, Sa loi.

Depuis l’avènement de l’Islam, ils ont recouvré la raison, l’ouïe et la vue. Le désert n’est plus un désert, il est fabuleusement transformé en champs de culture, en prairies verdoyantes, comme le prédit la prophétie.

Le mirage s’est effectivement changé en étang, et la terre desséchée en sources d’eaux. L’eau y devient abondante. De grands forages y ont été réalisés en plus des usines de dessalement qui ont permis l’exploitation des eaux de mer à des fins domestiques et agricoles.

Le désert est en passe de disparaître dans les pays du Golfe et surtout en Arabie Saoudite.

La route ou la voie sainte est incontestablement la route de la Mecque. C’est la route qui mène à la Mosquée sainte, située dans la cité sainte. Cette cité est interdite aux idolâtres, considérés comme impurs par le Coran. Esaïe dit : « Nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls. »

Le Coran corrobore les dires du prophète Esaïe en affirmant : « ô vous qui croyez ! Les idolâtres ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approcheront donc plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci. » (Coran 9.28)

Il est vrai que le prophète Esaïe a prédit beaucoup de choses sur Jésus ainsi que sur Jérusalem ; il est hors sujet d’en parler ici. Mais concernant les prédictions ci-dessus, il ne fait aucun doute qu’elles se rapportent toutes à l’Islam et au prophète Muhammad. La preuve en est que les mots tels que les îles, Kédar, le désert, le changement du désert en sources jaillissantes, les idoles, la guerre, les aveugles, la voie sainte interdite aux impurs, la loi nouvelle qui sera une lumière pour tous les peuples, le disent assez explicitement.

Tous ces termes désignent la Mecque, le désert d’Arabie, le prophète Muhammad (descendant de Kédar), le Coran comme lumière et loi nouvelles et enfin l’Islam d’une manière générale. D’autant plus que le Coran -c’est-à-dire la Loi de Dieu ou le règne de Dieu dont parlent ces différentes prophéties- est déjà appliqué dans de nombreux pays. Son application s’étendra sans doute à une grande partie sinon à l’ensemble de l’humanité dès le retour de Jésus. Qu’il soit présentement bien ou mal appliqué, c’est en tout cas un autre problème.

12.4-Les prédictions de Jésus sur le paraclet :

12.4.1 D’après l’auteur : Ce dernier affirme (page 21) que les prédictions de Jésus sur le paraclet ne concernent pas ‘‘Ahmed’’. Il invoque non sans commentaire les versets suivants :

« Cependant, je vous dis la vérité : il est préférable pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra point vers vous.... » Jean 16.7-15 « Quand sera venu le consolateur que Je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père, il rendra témoignage de moi.... » Jean 15.26-27

« Et Moi, je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous : L’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir parce qu’il ne Le connaît pas ; mais vous, vous Le connaissez, parce qu’Il demeure auprès de vous et qu’Il sera en vous » Jean 14.16-17

« D’après les Musulmans, le mot grec ‘‘Paraklêtos’’ traduit ‘‘Conseiller’’ devrait s’écrire ‘‘Periklytos’’ ou ‘‘Vénéré’’, ce qui aurait le même sens que Ahmed ou Mohammed. Le Paraklêtos est celui à qui on a fait appel pour assister un autre comme conseiller ou consolateur. Il peut aussi être traduit comme ‘‘avocat’’. » « 1 Jean 2 :1 : ‘‘Mes petits enfants, je vous écris ceci afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le Juste’’. « Beaucoup de Musulmans pensent que lorsque Ahmed vint, les Chrétiens changèrent un peu ce mot ‘‘Périklytos’’ pour qu’il ne renvoie plus au ‘‘Vénéré’’ mais au ‘‘Conseiller’’ ou ‘‘Consolateur’’. « Cependant des manuscrits grecs de plusieurs passages du Nouveau-Testament écrits avant l’époque d’Ahmed, aucun ne contient le mot ‘‘Périklytos’’ parmi les centaines qui avaient été préservés. Tous s’écrivaient ‘‘paraklêtos’’ (Conseiller) . » « En outre, le temps et l’objet de la prédiction ont réfuté cette contradiction. En effet, Jésus fit cette promesse relative au ‘‘Consolateur’’ la nuit à la veille de sa crucifixion quand les disciples étaient craintifs et anxieux parce qu’Il les avait prévenus qu’Il serait enlevé et tué. » « On comprend que si Jésus voulait parler d’un enseignant arabe qui devait naître 600 ans plus tard à l’étranger, cela n’aurait eu aucun intérêt pour les disciples en détresse. Et Jean 14 :16-17 cités plus haut fait ressortir plusieurs qualités du Consolateur ou du Conseiller, et aucune ne renvoie à Ahmed. » « Jésus appelle sans ambiguïté celui qui viendra : Esprit que le monde ne voit pas et ne connaît pas. Or, Ahmed fut chair et sang et le monde l’a bien vu. » (page 22) Cet Esprit dit Jésus, ‘‘demeure auprès de vous et sera en vous’’, c’est-à-dire pour toujours. Mais Ahmed vint, et mourut. Jésus précise que le monde ne connaîtra pas celui qui devait venir sauf ceux qui croient en lui et l’ont accepté. Or, les amis et les ennemis d’Ahmed l’ont tous vu et connu. Jean rendit cette identité claire et nette : ‘‘Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en Mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que Moi je vous ai dit (Jean 14 :26) L’identification du ‘‘Paraklêtos’’ avec le Saint-Esprit est donc claire. En plus, juste avant Son Ascension, Jésus promet que le moment d’attente de la venue de l’Esprit serait très court : Actes 1 :5,8 . » « Disons pour terminer, que c’est bien de l’Esprit de Dieu dont il est question après l’Ascension de Jésus et non d’un être en chair et en os. » (Page 22)

12.4.2 Réplique :

Jésus a fait deux prophéties concernant la venue du Prophète Muhammad.

D’une part, il a parlé de l’approche du règne ou du royaume des cieux (Matthieu 4.12-17) Il a également averti les Juifs que le Royaume de Dieu leur sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. (Matthieu 21.43)

Il explique les raisons de ce transfert du royaume de Dieu par la parabole de la vigne et des vignerons qui détournèrent à leur profit les fruits. (Matthieu 21.33-44 ; Marc 12.1-12 ; Luc 20.9-18)

Le royaume de Dieu consiste en la révélation, la prophétie et le Message. Ce Royaume était dans la maison d’Israël depuis sa naissance, mais les Juifs étaient un peuple de rebelles qui a perdu le mérite de ce privilège divin. (Dt.9.24 ; 23.28 ; Matthieu 3.7-9)

Or, le royaume de Dieu a été transféré à la nation arabe qui a reçu le Message du Coran par l’intermédiaire du Prophète Muhammad.

D’autre part, Jésus a parlé sans équivoque de la venue d’un Messager après lui nommé Ahmad. Coran 61.6

Cette déclaration claire et précise de Jésus a subi sans aucun doute des altérations volontaires- par suppression pure et simple- ou involontaires du fait des traductions.

Sinon comment expliquer que seul l’Evangile de Jean rapporte cette prophétie sur le ‘Paraclet’ qu’on a arbitrairement traduit par Consolateur.

Le mot grec pour consolateur est parakalon et non paracletos. Effectivement, les Musulmans estiment que le texte grec avait porté ‘‘Periclytos’’ qui signifie exactement ce que dit le Coran, soit ‘‘Ahmed’’, ‘‘le Glorieux ou le Vénéré’’.

La question est toujours posée de savoir comment ce terme est mystérieusement devenu : ‘‘paracletos’’ qui a donné Paraclet en français ? Qu’à cela ne tienne !

Faisons cette concession à nos frères chrétiens et acceptons le mot ‘‘ paracletos’’ qui signifie intercesseur, défenseur, avocat. Quoi qu’il en soit, l’épithète consolateur ne rend pas le sens exact du terme ‘‘paracletos’’. Comment se fait-il que ni Matthieu, ni Marc, ni Luc n’ont cru devoir rapporter une question aussi fondamentale évoquée par Jésus au cours de ses derniers entretiens avec les disciples ?

Pourtant, ni Matthieu, ni Marc, ni Luc, ni Jean n’ont omis de mentionner que Jésus montait un âne lorsqu’il entra dans Jérusalem.

Que dit exactement la prophétie ? « Si vous m’aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet » Jn 14.15-16

« Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. » Jn 14.26

« Il rendra lui-même témoignage de moi. » Jn 15.26

« C’est votre avantage que je m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si au contraire je pars, je vous l’enverrai. Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement. » Jn 16.7-8

« Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera. » Jn 16.13-14

M. Zerbo affirme que cette prophétie concerne un Esprit, ‘‘l’Esprit de Dieu’’ et non Muhammad.

Une manière de réduire à néant la prédiction d’un événement qui engage le destin de toute l’humanité.

D’un revers de la main, on balaye la vérité sortie de la bouche d’un prophète et on fait basculer dans le chaos de l’ignorance non pas une génération ou une histoire, mais une multitude de générations et des millénaires d’histoire.

Louange à Dieu qui nous a fait connaître la vérité !

Cette question étant tranchée par le Coran, je n’entends nullement polémiquer là-dessus.

Je voudrais néanmoins attirer l’attention du lecteur sur le fait que le Paraclet ne peut pas être un Esprit au sens spirituel ou angélique du terme et ce, pour les raisons suivantes :

1° Le Saint-Esprit (généralement l’Archange Gabriel) a vécu avec Jésus de même qu’il a accompagné tous les prophètes dans leurs missions. Il n’est nul besoin que sa venue soit conditionnée au départ de Jésus, il était déjà présent avec lui. (Voir Luc 3.22 ; Matthieu 12.28) D’autre part, l’Esprit Saint est un souffle divin destiné à sanctifier, illuminer la personne qui le reçoit. S’agissant d’une chose et non d’un être, il n’entend pas et ne parle pas.

Par ailleurs, au moment même où Jésus leur parlait « Il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. » Jean 20.21-22, ce qui signifie que l’Esprit Saint était déjà avec eux. La prophétie fait donc allusion à un homme, étant donné que Jésus précise : « ...car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si au contraire je pars, je vous l’enverrai. » Un homme dont la venue est conditionnée par le départ de Jésus.

2° Selon cette déclaration de Jean (1Epître 4.1) le mot Esprit visé par la prophétie est synonyme de prophète :

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. »

Cette parole de St Jean traduit clairement le mot Esprit par Prophète en précisant notamment que plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.

3° L’Esprit de vérité est un homme qui entend et qui parle « Il vous fera accéder à la vérité tout entière. Car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. » (Jean 16.13-14)

Dans le commentaire de la prophétie du Deutéronome, nous avons souligné le fait que Muhammad ait transmis la parole de Dieu mise dans sa bouche, et parlé au nom de Dieu, ce qui signifie qu’il n’a pas parlé de son propre chef !

Il est hors de question que la prophétie vise un ange, car un ange ne peut être envoyé comme messager aux humains, hormis le cas où il se borne à communiquer l’ordre ou la parole de Dieu à des messagers humains. C’est pour cette raison que la prophétie précise qu’il ne ‘‘parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra’’. S’il s’agissait d’un ange, cette précision aurait été inutile, car l’Ange messager n’a pas le pouvoir de parler de son propre chef.

La précision en question a donc pour objet de signifier qu’il s’agit d’un homme qui va entendre et communiquer honnêtement.

4° Dans la première Epître de Jean, le mot Paraclet, désigne Jésus et non l’Esprit Saint. On lit dans cette Epître : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. » 1Jn 2.1

Que le mot paraclet soit traduit par intercesseur ou par avocat, comme c’est le cas dans le verset ci-dessus, peu importe. Néanmoins, pourquoi ce mot désigne-t-il un homme (Jésus) d’un côté et de l’autre, il désigne l’Esprit Saint ? Comment se fait-il que le même mot, employé pourtant dans le même contexte et par le même personnage, désigne tantôt un homme, tantôt un ange ?

Il est certain que si le mot paraclet désignait un ange ou une chose, l’évangéliste Jean n’aurait pas fait usage de ce mot pour désigner Jésus. En disant ceci : ‘‘Et si quelqu’un a péché, nous avons un paraclet ’’, il savait pertinemment que sa parole ne prêterait pas à confusion. Comme il faisait allusion à Jésus dans l’Epître, il faisait pareillement allusion à un homme dans l’Evangile. Puisque c’est le même personnage (Jean) qui a fait usage du mot paraclet dans les deux endroits. Peut-on admettre que la même personne emploie différemment le même mot, sans en donner des explications ? La réponse est Non.

5° la prophétie affirme : « Il rendra lui-même témoignage de moi. » Jn 15.26 Est-il besoin que le Saint-Esprit rende témoignage de Jésus à ses disciples qui le connaissaient parfaitement pour avoir vécu avec lui ?

Supposons qu’il est nécessaire qu’il le fasse, l’Esprit Saint désigné par le terme paraclet avait-il témoigné pour Jésus ? Non ! Il n’a témoigné pour personne.

Par contre Muhammad n’a pas cessé, tout au long de sa mission, de témoigner pour Jésus et de le glorifier. Par la bouche de ce dernier, le Coran qualifie Jésus ‘‘ d’enfant pur’’,‘‘ béni’’, ‘‘ juste’’, ‘‘ vertueux’’, ‘’ un signe pour les gens’’, une ‘‘miséricorde de notre part’’, un prophète, un Messager d’Allah, Son Esprit, Son verbe qu’Il a placé en Marie, illustre dans ce monde et dans l’au-delà, l’un des rapprochés d’Allah. Dans la sunna, Jésus est qualifié de juge impartial, son retour sur la terre est plusieurs fois rappelé et souligné par le prophète Muhammad qui se dit être plus proche de Jésus que des autres prophètes.

L’Esprit Saint a-t-il confondu le monde en matière de péché, de justice et de jugement ? Non !

Les apôtres ont-ils annoncé quelque chose de nouveau ou confondu quiconque lorsqu’ils furent remplis du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte (Actes 2.1-4) ? Non ! Par contre Muhammad a confondu le monde grâce à la révélation du Coran, tel un réquisitoire annonçant la dérive de l’humanité, à commencer par cette petite Sourate qui déclare :

« Par le Temps ! L’homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance. » Sourate 103 (Al-‘ASR)

« L’homme est vraiment très injuste, très ingrat. » s14, v34 ; s17, v67, 83, 100 ; s22, v66 ; s43, v15 ; s80, v17 ; s100, v6 ; s25, v50

« Hélas pour les gens ! Aucun messager ne vient à eux, qu’ils ne se moquent de lui. » s36, v30

« Il a créé l’homme d’une goutte de sperme ; et voilà que celui-ci devient un querelleur déclaré. » s16, v4 ; s36, v77

« Ô toi, l’homme ! Comment donc as-tu été trompé au sujet de ton noble Seigneur » s 82, v6

« la plupart des gens ne sont pas reconnaissants. » s2, v243 ; s12, v38 ; s17, v89 ; s40, v61 ; s27, v73

« Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront hors du sentier d’Allah : ils ne suivent que la conjecture et ne font que fabriquer des mensonges. » s6, v116

« Oui, c’est la vérité venant de ton Seigneur ; mais la plupart des gens n’y croient pas. » s11, v17 ; s12, v103 ; s13, v1

« Et avertis-les du Jour du regret, quand tout sera réglé ; alors qu’ils sont (dans ce monde) inattentifs et qu’ils ne croient pas. » s19, v39

« Ainsi Allah leur montrera leurs actions, source de remords pour eux ; mais ils ne pourront pas sortir du Feu. » s2, v167

« Et quand soudain l’Heure leur viendra, ils diront : ‘‘ Malheur à nous pour notre négligence à son égard,’’ et ils porteront leurs fardeaux sur le dos, et quels mauvais fardeaux ! » s6, v31

« Et malheur aux mécréants, ils subiront un dur châtiment. » s14, v2 ; s19, v37 ; s21, v18 ; s38, v27 ; s41, v6 ; s43, v 65 ; s51, v60 ; s52, v11 ; s77, v15,19,24,28,34,37,40,45,47,49

« Ils diront : ‘‘ Malheur à nous ! Nous étions vraiment injustes’’ » s21, v14, 97 ; s18, v49 ; s36, v52 ; s37, v20 ; s68, v31

« Mais la plupart d’entre vous sont des pervers » s5, v59 Voilà comment le Prophète Muhammad a confondu le monde comme l’avait prédit Jésus Christ.

« Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière »

A quelle vérité ont accédé les apôtres quand ils furent remplis du Saint-Esprit ? Aucune. S’il y avait quelque chose, on l’aurait su.

Muhammad, au contraire, a apporté la vérité du Coran comportant des révélations sur les mystères de la création, du passé et de l’avenir de l’humanité.

Non, le mot paraclet ne peut s’appliquer qu’à un homme, un messager comme Jésus Christ, d’autant plus que Jésus parle d’un autre paraclet : « moi je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet » Jn 14.15-16 L’emploi du mot autre suppose qu’un premier paraclet a existé ou existe, et ce ne peut être que Jésus Christ lui-même.

6° L’expression « que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point, mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous », ne fait pas partie de la prophétie concernant le Paraclet.

Elle concerne plutôt l’Esprit dont les disciples furent remplis le jour de la Pentecôte. Cette cacophonie est due à une confusion entre les termes : Saint-Esprit, Esprit de vérité, Esprit saint et Esprit tout court.

Confusion intentionnelle tendant à brouiller les pistes et détourner la prophétie de son sens et de son objectif. En conséquence, il ressort de la prophétie que le Paraclet est bel et bien l’Esprit de vérité qu’il ne faut confondre ni avec le Saint-Esprit ni avec l’Esprit Saint dont ils devaient être baptisés.

Le Saint-Esprit, rappelons-le, est un Ange qui a pour mission d’accompagner les Prophètes et quelquefois les saints dans leurs missions :

« Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre. » Lc 1.35 « Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. » Lc 3.22 (voir aussi Matthieu 1.18 ; 3.16 ; 4.1 ; Luc 4.1,14,18 ; 12.12 ; Marc 1.10-12 ; Ac 1.8 ; Rm 9.1 ; 1Co 6.19 et d’autres)

l’Esprit tout court est un souffle de bénédiction que Dieu envoie pour sanctifier, raffermir, soutenir qui Il veut de Ses Messagers et de Ses serviteurs, Coran : 40.15 ; 58.22 ; c’est cela même qui descendit sur les disciples le jour de la Pentecôte et ils en furent tous remplis.(Actes 2.1-4)

Les juges et les rois d’Israël accomplirent des actions extraordinaires quand l’Esprit vint sur eux. (Jg 3.10 ;6.34).

Cette force s’empare de David au moment de l’onction royale (1S 1.13) comme elle avait déjà atteint Saül (1S10.6 s).

D’après le petit dictionnaire de la Bible : « Il ne s’agit pas de phénomènes passagers, mais d’une force permanente que Dieu accorde à un homme en raison de la fonction déterminée qu’il lui confie dans le peuple. »

En revanche, l’Esprit de vérité, c’est-à-dire le Paraclet est un homme qui entend et qui parle.

D’ailleurs, la prophétie est clairement confirmée dans un autre passage où Jésus précise qu’il s’agit d’un personnage, désigné par le terme « Prince du monde. »(Jean 14.30)

Toutes ces données démontrent à l’évidence qu’il s’agit d’un homme qui sera envoyé par Dieu, après le départ de Jésus. Un homme qui entend et qui parle, qui transmet la Parole de Dieu, qui confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement, qui conduira dans toute la vérité, qui annoncera les choses à venir, qui rendra témoignage de Jésus et qui le glorifiera.

C’est avec juste raison que le Docteur Maurice Bucaille conclut : « On est alors conduit en toute logique à voir dans le Paraclet de Jean un être humain comme Jésus, doué de faculté d’audition et de parole, facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus annonce donc que Dieu enverra plus tard un être humain sur cette terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui est, soit dit en un mot, celui d’un prophète entendant la voix de Dieu et répétant aux hommes son message. Telle est l’interprétation logique du texte de Jean si l’on donne aux mots leur sens réel. La présence des mots Esprit Saint dans le texte que nous possédons aujourd’hui pourrait fort bien relever d’une addition ultérieure tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d’un passage qui, en annonçant la venue d’un prophète après Jésus, était en contradiction avec l’enseignement des Eglises chrétiennes naissantes, voulant que Jésus fût le dernier des prophètes.


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