Sommaire | Chap. 15 | 282. L'interdiction de faire souffrir les êtres sans défense
Allah 
a dit :
Coran 4.36 : [Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n´aime pas, en vérité, le présomptueux, l´arrogant.]
1600. Selon Ibn 'Omar 
, le Messager de Dieu 
a dit: « Une femme a été punie pour avoir enfermé un chat jusqu'à ce qu'il meure. Pour cela, elle entra en Enfer. Elle ne l'avait ni abreuvé ni nourri pendant qu'il était enfermé et elle ne lui avait pas non plus laissé la liberté afin qu'il puisse se nourrir des insectes de la terre. » [Bukhari et Muslim]
1601. Ibn 'Omar rapporte : Je passai devant des jeunes de la tribu de Quraysh ayant attaché un oiseau pour s'en servir comme cible. Ils conclurent avec le propriétaire de l'oiseau de lui remettre toutes les flèches qui manqueraient la cible. Lorsqu'ils virent Ibn 'Omar, ils se dispersèrent. Ibn 'Omar s'exclama alors : « Qui a fait cela ? Que Dieu maudisse celui qui a fait cela ! Certes, le Prophète a maudit quiconque prend pour cible un être vivant. » [Bukhari et Muslim]
1602. Anas rapporte : « Le Prophète a interdit de prendre pour cible des animaux. » [Bukhari et Muslim]
1603. Sawayd Ibn Mouqarin rapporte : « Je me souviens, alors que j'étais un des sept fils de Muqarin et que nous n'avions pour serviteur qu'une jeune fille [qu'un jour,] notre benjamin la gifla et le Prophète ordonna de la libérer. » [Muslim]
1604. Abou Mas'ud al Badri a dit : « J'étais en train de frapper à coups de fouet l'un de mes jeunes serviteurs lorsque j'entendis une voix venant derrière moi : « Sache, Abu Mas'ud ... » mais je ne compris pas les propos tellement j'étais furieux. Lorsque cette voix s'approcha de moi, je constatai qu'il s'agissait du Prophète qui me disait : « Sache Abu Mas'ud que Dieu a plus de pouvoir sur toi que tu n'en as sur ce jeune homme. » Je lui dis alors : « Plus jamais je ne frapperai d'esclave. » [Muslim]
Une autre version selon Muslim mentionne : « Le fouet tomba de ma main sous l'effet de la vénération que je lui vouais. »
Une autre version, toujours selon Muslim, rapporte : « Je dis : "Ô Prophète de Dieu, il est désormais libre en vue de plaire à Dieu." - "Si tu ne l'avais pas affranchi, le Feu t'aurait brûlé, répondit le Prophete." »
1605. Selon Ibn 'Omar , le Prophète a dit : « Celui qui se comporte de façon injuste et frappe ou gifle un de ses esclaves devra l'affranchir afin d'expier sa faute. » [Muslim]
1606. Hisham Ibn Hakim Ibn Hizam rapporte : J'étais de passage dans la région du Sham lorsque je rencontrai un groupe de paysans non arabes, exposés au soleil et sur la tête desquels on avait versé de l'huile. Je demandai : « Qu'est-ce donc cela ? » On me répondit : « On les punit pour ne pas avoir versé l'impôt foncier. » - Une version rapporte : « Ils sont prisonniers pour ne pas avoir versé l'impôt imposé aux non-musulmans. » - Je dis alors : « J'atteste avoir bien entendu le Prophète dire : "Dieu torturera ceux qui torturent les gens en ce monde." » Puis j'entrai chez le gouverneur et l'en informait. Ils furent alors libérés. » [Muslim]
1607. Ibn 'Abbas rapporte : Le Prophète vit un âne marqué à la face. Il désapprouva cette pratique et dit : « Par Dieu, je ne marquerai le mien qu'à l'endroit le plus éloigné de sa face. » Il ordonna qu'on fasse venir son âne et on le marqua sur la croupe. Il fut donc le premier à marquer [une bête] sur la croupe. [Muslim]
1608. Ibn 'Abbas rapporte : Un âne marqué à la face passa devant le Prophète . Le Prophète dit alors : « Que Dieu maudisse celui qui l'a marqué ! » [Muslim]
Une version de Muslim mentionne : « ... le fait de frapper ou de marquer à la face. »
