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Abraham, Ismael et Isaac

 

Selon l'Ancien Testament, Abraham était un patriarche biblique ; il s'appelait Abram, et son nom fut changé par Iahvé, le Dieu des Juifs, depuis il serait devenu Abraham. (Genèse 17.5) Originaire d'Ur, en Chaldée (Irak), il décide de s'installer au pays de Canaan, (Palestine) et reçoit la bénédiction divine. Il est le père d'Ismaël, son premier fils, que lui donnera sa seconde épouse, d'origine égyptienne, Agar, et d'Isaac, que lui donnera par la suite, Sarah sa première femme. Abraham et ses deux fils, sont des Sémites, les ancêtres fondateurs des Arabes, qui descendent d'Ismaël et des Juifs qui dérivent d'Isaac.

Le signe de l'Alliance entre Dieu et Abraham est constitué par la circoncision, qui sera perpétuée par les Arabes et les Israélites.

Les Juifs considèrent Abraham, comme un patriarche, c'est-à-dire l'un des antiques chefs de famille dont la longévité et la fécondité étaient légendaires. Les Musulmans par contre, en se fondant sur le Coran, le prennent non seulement pour un Prophète particulièrement émérite, mais aussi et surtout comme le premier Messager de Dieu, à destination de l'humanité, apparu après Noé, et qui a gardé toute son éminence. Il eut l'insigne privilège de révéler les Souhoufs, qui contiennent les Paroles de Dieu, mais depuis longtemps disparus. Le Coran fait mention de ces écrits en synthétisant leur contenu, de sorte que l'enseignement abrahamique fondé sur un strict monothéisme, est connu dans ses grandes lignes.

Son père s'appelait Azar, selon le Coran (6.74) et il était connu sous le nom de Téra par la Bible. Il vivait au milieu d'un peuple qui vénérait des idoles et s'adonnait au paganisme. Lui-même n'était pas attiré par ces croyances et se mit à chercher une forme d'adoration supérieure. Il prit respectivement une étoile, puis la lune et ensuite le soleil comme objet de son culte, mais lorsque ces astres disparurent, il se rendit compte qu'il s'était attaché à vénérer des objets soumis aux Lois d'un Etre infiniment supérieur à toute la création. Il se tourna alors vers Allah, le Dieu Unique et Tout-puissant, Créateur de l'univers et prêcha auprès de son peuple, le monothéisme, selon les révélations qu'il recevait, puisqu'il était doté du don de prophétie.

Les gens de son peuple tentèrent de le dissuader de se soumettre à un Dieu unique, en magnifiant le rôle de leurs idoles. Il leur répondit selon le Coran Sacré :
« "Allez-vous disputer avec moi au sujet d´Allah, alors qu´Il m´a guidé ? Je n´ai pas peur des associés que vous Lui donnez. Je ne crains que ce que veut mon Seigneur. Mon Seigneur embrasse tout dans Sa science. Ne vous rappelez-vous donc pas ? Et comment aurais-je peur des associés que vous Lui donnez, alors que vous n´avez pas eu peur d´associer à Allah des choses pour lesquelles Il ne vous a fait descendre aucune preuve ? Lequel donc des deux partis a le plus droit à la sécurité ? (Dites-le) si vous savez. Ceux qui ont cru et n´ont point troublé la pureté de leur foi par quelqu´inéquité (association), ceux-là ont la sécurité; et ce sont eux les bien-guidés". Tel est l´argument que Nous inspirâmes à Abraham contre son peuple. Nous élevons en haut rang qui Nous voulons. Ton Seigneur est Sage et Omniscient. » (Coran 6. 80 à 83)

Abraham dut faire face à l'hostilité des siens qui persistaient dans l'idolâtrie et qui étaient résolus à se débarrasser de lui. Ils le précipitèrent dans un brasier, mais il fut préservé des flammes par la Toute-puissance Divine : « Nous dîmes : - Ô feu, sois fraîcheur et paix pour Abraham. » (Coran 21.69) Abraham avait brisé les idoles qui étaient vénérées, pour démontrer leur inanité, aussi il dut s'expatrier pour échapper à la vindicte communauté.

Il était accompagné de sa femme Sarah, de son neveu Loth et d'autres personnages qui lui étaient acquis. Sa femme, étant stérile, Abraham prit une seconde épouse égyptienne Hagar qui lui donna un premier fils connu sous le nom d'Ismaël et considéré comme l'ancêtre des Arabes. De fait, Abraham était d'origine irakienne et fut chargé de propager la Parole de Dieu, bien avant l'existence du Judaïsme, et du Christianisme.

Il installa la mère et le fils dans une vallée, près de La Mecque, en Arabie au temps du paganisme. C'est lui qui devait édifier plus tard, avec l'aide de son fils Ismaël la Maison Sacrée, en hommage à la Gloire d'Allah. Ainsi la Kaâba est le plus ancien temple existant sur terre, dédié exclusivement au Seigneur de l'univers, il a été édifié plusieurs siècles avant que Salomon n'élève à son tour le Temple de Jérusalem qui a été entièrement détruit à deux reprises. Le Coran évoque ainsi cet épisode :
« Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Kaaba) [en lui disant] : Ne M´associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour qui s´y tiennent debout et pour ceux qui s´y inclinent et se prosternent. » (Coran 22.26)

Quatorze ans après la naissance d'Ismaël, sa première femme Sarah mit au monde un fils, qui fut nommé Isaac, l'ancêtre des Israélites. Le prestige d'Abraham, en plus de son statut de Messager, vient du fait qu'il est l'ancêtre commun des Arabes et des Israélites qui ont été honorés par le Seigneur à travers l'élection des Prophètes de leurs communautés respectives, qui débute pour la branche juive avec Isaac, en passant par Moïse, David, Salomon et d'autres Elus, jusqu'à arriver au Christ Jésus. Tandis que la branche arabe démarre avec Ismaël, pour se poursuivre avec d'autres élus jusqu'à ressurgir avec le Prophète Mohammed, l'ultime Messager de Dieu.

Pour éprouver Abraham, Dieu le soumit à une terrible épreuve et cet épisode est resté célèbre tant chez les Musulmans que dans la tradition judéo-chrétienne. Non pas en raison des points de concordance, mais au contraire à cause des divergences entre les deux récits. Selon les Israélites, Dieu demanda à Abraham, le sacrifice de son fils unique, qui ne pouvait évidemment être, pour eux qu'Isaac, leur ancêtre. Ils pensent que le Seigneur ne saurait être inconséquent pour choisir Ismaël l'ancêtre des Arabes.

Ils s'appuient sur la Genèse biblique pour confirmer leur jugement. Voici ce que dit la Bible à ce sujet :

« Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit : Abraham! Et il répondit : Me voici !  Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai.  Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin.  Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l'âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous.  Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble.  Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois; mais où est l'agneau pour l'holocauste ? Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Lorsqu'ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L'ange dit : N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes; et Abraham alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils. » (Génèse 22.1 à 13)

En outre, contrairement à l'éthique qui voudrait qu'Abraham fasse montre d'une franchise à toute épreuve, qui sied à un notable de son rang, l'intéressé s'est conduit au contraire d'une manière déloyale, vis-à-vis de son fils. Ainsi il a menti une première fois à ses serviteurs, quand il promit de revenir avec son fils, alors qu'il savait qu'il allait retourner seul, après avoir égorgé son enfant. Il manqua à sa parole et à l'honneur encore, quand il dissimula à son fils, qu'il se disposait à l'immoler en sacrifice à Dieu qui voulait l'éprouver. Un comportement indigne d'un personnage distingué par Dieu. Abraham pouvait-il utiliser de tels subterfuges pour leurrer son fils, alors que sa mission était de propager, la vérité, toute la vérité à la face du monde ?

Cette parenthèse fermée, les Musulmans sont convaincus et le Coran le confirme explicitement, que le garçon en question ne pouvait être qu'Ismaël, l'ancêtre des Arabes. Le nom d'Isaac aurait été ajouté par la suite, dans le texte biblique lors d'une de ses nombreuses reconstitutions, dans un but apologétique, pour distinguer encore plus le peuple élu et augmenter ses mérites. Leurs arguments sont nombreux. Ils citent ainsi le passage suivant après le supplice du feu où Abraham cherche refuge auprès de Dieu en disant : « Et il dit : "Je vais aller auprès de Mon Seigneur et Il me guidera. Seigneur, fais-moi don d´une [progéniture] d´entre les vertueux". Nous lui fîmes donc la bonne annonce d´un garçon (Ismaïl) longanime. Puis quand celui-ci fut en âge de l´accompagner, [Abraham] dit : "ô mon fils, je me vois en songe en train de t´immoler. Vois donc ce que tu en penses". (Ismaël) dit : "ô mon cher père, fais ce qui t´es commandé: tu me trouveras, s´il plaît à Allah, du nombre des endurants". Puis quand tous deux se furent soumis (à l´ordre d´Allah) et qu´il l´eut jeté sur le front, voilà que Nous l´appelâmes "Abraham! Tu as confirmé la vision. C´est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants". C´était là certes, l´épreuve manifeste. Et Nous le rançonnâmes d´une immolation généreuse. Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité : "Paix sur Abraham". Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants; car il était de Nos serviteurs croyants. Nous lui fîmes la bonne annonce d´Isaac comme prophète d´entre les gens vertueux. » (Coran 37.99 à 112).


Selon le Coran, Dieu n'accorda à Abraham, un second fils en la personne d'Isaac que pour le récompenser de sa détermination à immoler son fils unique Ismaël. La Bible fait effectivement mention d'une tradition, qui consiste à consacrer au Seigneur les premiers-nés humain ainsi que les premiers-nés des animaux purs ce qui tend à conforter le récit du Coran. Puisqu'Ismaël était le premier fils et le fils unique d'Abraham durant de nombreuses années. Voici quelques exemples de ces pratiques rituelles puisés dans l'Ancien Testament : « Le Seigneur adressa la parole à Moïse et lui dit : Consacre-Moi tout premier-né en Israël, car le premier garçon d'une femme et le premier petit d'un animal m'appartiennent. » (Exode 13.1-2).

Et encore : « Tout premier-né M'appartient, y compris ceux de vos bêtes. » Même les prémices des végétaux (les premières productions), étaient consacrées au Seigneur. « La première gerbe récoltée était présentée solennellement le lendemain du Sabbat, puis au cours des moissons on offrait deux pains préparés avec la farine des premières céréales récoltées. » (Lévitique 23. 9-17)

Traditionnellement donc, les prêtres et les fidèles, consacraient les premiers-nés, humains au Seigneur et Ismaël a été le premier fils d'Abraham, prédestiné à servir d'offrande. Cette consécration ne signifie pas obligatoirement, un sacrifice humain ou une immolation, elle peut être seulement symbolique et allégorique, une offrande votive pour commémorer l'action d'un voeu qui a été exaucé par la divinité, ou dont les fidèles sollicitent sa survenance.

Ceux qui tentent de substituer les personnages et d'inverser les rôles pour tirer profit de la situation, en niant qu'Ismaël ait été un véritable fils pour Abraham seraient bien inspirés de consulter l'Ancien Testament qui donne des précisions qui ne vont pas toujours dans le sens qu'ils essaient de privilégier. Voici ce que dit la Bible à propos d'Ismaël :

« Agar enfanta un fils à Abram; et Abram donna le nom d'Ismaël au fils qu'Agar lui enfanta. Abram était âgé de 96 ans lorsqu'Agar enfanta Ismaël à Abram. » (Génèse 16.15)

« Abraham était âgé de 99 ans, lorsqu'il fut circoncis. Ismaël, son fils, était âgé de 13 ans lorsqu'il fut circoncis. » (Génèse 17.25)

« Voici les jours des années de la vie d'Abraham : il vécut 175 ans... Isaac et Ismaël, ses fils, l'enterrèrent dans la caverne de Macpéla... » (Génèse 25.9)

L'Ancien Testament reconnaît qu'Ismaël a été et est resté le premier fils et le fils unique d'Abraham, durant 14 ans et furent circoncis le même jour, comme le Seigneur l'avait ordonné. La cérémonie s'est déroulée alors qu'Ismaël avait 13 ans, soit une année avant la naissance d'Isaac. Aussi il y a de quoi être légitimement étonné de lire ce commandement biblique qui dit :

« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; ... offre-le en holocauste » (Genèse 22. 2).

L'opposition est manifeste entre les trois premières citations de l'Ancien testament, qui sont en harmonie entre elles et la quatrième, qui vient déranger l'ordonnancement et perturber la compréhension du texte. L'analyse de la phrase contestée, fait apparaître que le nom d'Isaac a été ajouté par la suite, pour en modifier le sens, au cours d'une des nombreuses reconstitutions de l'Ancien Testament afin de lui donner un contenu apologétique, qui faisait la part belle à la communauté juive.

Ces derniers ne pouvaient sans se déjuger, prétendre qu'Ismaël, l'ancêtre des Arabes, a été choisi pour servir d'offrande au Seigneur, au détriment d'Isaac, leur propre ascendant ! Une bévue à ne commettre sous aucun prétexte. Il fallait remanier le texte conformément à la vocation du peuple élu, qui était de s'imposer avec la bénédiction divine. La première remarque qui se dégage est que l'expression « Ton fils unique », est incompatible avec le nom d'Isaac, du moment qu'il n'a jamais été le fils unique. Par ailleurs, même dans le cas où l'injonction visait Ismaël, qui a été de fait, le fils unique, il aurait été mal venu de préciser qu'il était unique, puisque les deux parties (l'orateur et le sujet) étaient conscientes de cela.

Il ne viendrait à l'idée de personne de dire : « Prends ton véhicule unique », à quelqu'un qui ne dispose que d'une voiture. Le mot « unique » a donc été introduit après coup, pour intégrer Isaac, dans une scène où il ne figurait pas et valoriser l'ancêtre des Juifs au détriment de celui des Arabes.

L'annulation des deux mots litigieux (Isaac et unique) permet de reformuler la phrase, en lui donnant un sens plus conforme à la raison : « Prends ton fils, que tu aimes,... » Ainsi se confirme que la formule « ton unique », est une addition et que le nom d'Isaac a été ajouté, pour éliminer l'allusion faite à Ismaël. Les Israélites ne pouvaient admettre que ce dernier qui n'était pas de sang juif, bénéficie d'une considération divine, alors réservée uniquement à leur peuple. Il fallait inverser les données pour tourner la situation en leur faveur. Une spécialité dont ils excellaient. Les ajouts destinés à renverser les rôles et à glorifier Isaac, sont venus au contraire confirmer l'éminence d'Ismaël et surcharger inutilement le texte.

Isaac n'a jamais été le premier-né ni le fils unique d'Abraham, alors qu'Ismaël au contraire, a bénéficié de ces deux atouts. Le mérite de cette clarification historique revient au Coran Sacré, qui a tenu à rétablir une vérité qui avait été enfouie sous le poids des siècles et de la déformation. Sans son témoignage déterminant, les Israélites continueraient à proclamer qu'Isaac a été choisi par Dieu, pour accroître un peu plus leur prestige, au détriment d'Ismaël.

Pour essayer quand même et malgré tout, de justifier cette pratique propitiatoire et l'offrande d'Isaac, certains exégètes occidentaux ont prétendu que le sacrifice des premiers-nés était une coutume imposée par Moise six siècles après Abraham. Par conséquent à l'époque, les intéressés n'étaient pas tenus d'observer une tradition qui n'existait pas. Des arguments qui sont contredits par l'Ancien Testament lui-même puisque la coutume de l'offrande du premier-né remonterait remonterait non pas à Moïse, selon les historiens mal informés, mais à Adam, le père de l'humanité, d'après la tradition biblique.

L'Ancien Testament enseigne en effet, qu'Adam, avait deux fils : Caïn, cultivateur et Abel, berger. Le premier offrit au Seigneur les produits de la terre (sans préciser qu'il s'agissait des premiers produits), Dieu refusa l'offrande. Lorsqu'Abdel à son tour, apporta en sacrifice des agneaux premiers-nés de son troupeau, son présent fut accepté. (Genèse 4. 3-4). Caïn en conçut du dépit et tua son frère. La tradition de l'offrande des premiers-nés remonterait en conséquence à Adam et non à Moïse.

Mais contre toute attente, la Bible renferme une autre argumentation de choix en faveur de la thèse du sacrifice d'Ismaël, malgré les tentatives pour valider la thèse du sacrifice d'Ismael, malgré les tentatives pour valider la thèse d'Isaac, si chère à ses promoteurs ! Il s'agit toujours du fameux commandement :
« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes »

Ce fils qu'Abraham chérissait n'était autre qu'Ismaël ! En effet, lorsque Dieu lui annonça la prochaine naissance d'Isaac, Abraham répondit selon la Bible : « Qu'Ismaël vive devant ta face ! » Il ne fut pas enchanté outre mesure par l'annonce de la naissance d'Isaac, puisque le Seigneur avait déjà exaucé ses voeux en lui donnant Ismael. Il montra son amour et son affection pour celui-ci et Dieu l'a béni : « Je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. » (Génèse 17.20) Ce que ne manquera pas de confirmer l'histoire plus tard.

Le nom même d'Ismaël vient confirmer la version coranique, puisqu'en hébreu, il signifie : « Dieu a entendu » Il lui a été donné à la suite d'une prière d'Abraham qui, après s'être expatrié de sa région corrompue par l'idolâtrie, invoqua Dieu pour avoir un fils. Le Coran rapporte ceci : « Seigneur, fais-moi don d´une [progéniture] d´entre les vertueux » (Coran 37.100). Dieu a entendu cette prière. Le Coran précise : « Nous lui fîmes donc la bonne annonce d´un garçon (Ismaïl) longanime. » (Coran 37.101). Aucun doute n'est donc permis sur l'identité d'Ismaël. Le Coran le confirme sans équivoque et la Bible le reconnaît implicitement, tout en essayant d'inverser les données pour faire croire qu'il s'agissait d'Isaac.

Pourquoi Ismaël était-il tellement cher à Abraham ? Le Coran lui attribue un caractère doux et il était juste. La Bible en écho en fait un fils aimé de son père. En outre et, en dehors de son caractère agréable, Ismaël avait été ardemment souhaité par Abraham. Selon le Coran, ce dernier adressa des prières à Dieu et ses suppliques furent entendues. La Bible abonde également en ce sens, mais reconnaît en plus qu'Abraham ne s'unit à Agar, que dans le but d'avoir un fils. Lorsque Ismael naquit, c'était un voeu, combien cher qui était exaucé.

Quant à Isaac, Dieu en fit l'annonce à Abraham sans que celui-ci ne l'invoque en quoi que ce soit. Sa réaction était toute autre, sauf une manifestation de joie débordante, puisqu'il se mit à rire et à dire, selon la Bible : « Qu'Ismaël vive devant ta face ! » En d'autres termes, il était déjà satisfait d'avoir Ismael pour lui assurer une descendance et continuer à propager le monothéisme pur. Abraham ne ressentait pas la nécessité d'avoir un second fils, surtout à son âge avancé. Sarah se mit également à rire et prétendit ne pas l'avoir fait : « Sara mentit, en disant : Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. » (Génèse 18.15) Le nom "Isaac" signifie donc en hébreu "Rire" car Sarah dit : « Quiconque l'apprendra, rira à mon sujet ! » (Génèse 21.6)

Ceci dit, il ne saurait être question de réduire en quoi que ce soit l'importance de la mission et du personnage d'Isaac qui a été un Prophète de Dieu, parmi les justes. Le Coran refuse d'accorder une distinction à un Elu de Dieu, au détriment d'un autre, conformément au verset suivant : « Dites: "Nous croyons en Allah et en ce qu´on nous a révélé, et en ce qu´on n´a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis".» (Coran 2.136)

Avant de conclure, il convient de mettre en exergue les positions affichées respectivement par la Bible et le Coran, relativement aux pratiques sacrificielles, alors en usage.

Dans l'Ancien Testament, Dieu ordonne à Abraham d'offrir son fils (Isaac dans ce cas) en holocoste sur une montagne précise. Il l'emmène alors avec lui, sans lui révéler l'objet de leur déplacement. Il le laisse dans un secret total, qui n'était certainement pas de bon augure. Il ment à ses deux serviteurs en leurs annonçant qu'il reviendra avec son fils alors qu'il avait l'intention de le sacrifier. Arrivé au lieu du sacrifice, il ligote Isaac, le place sur le bûcher et s'apprête à l'égorger avant d'allumer le feu et de le brûler en sacrifice consumé. Finalement, un ange l'appela des cieux et lui suggéra d'immoler un bélier à la place.

Dans le Coran, au contraire, Abraham n'a été aucunement destinataire d'un quelconque commandement en ce sens et la scène du sacrifice de son fils (Ismaël) lui est apparue seulement en songe. Il considéra son rêve comm un ordre divin (les rêves des Prophètes sont considérés comme véridiques) Il informa son fils et celui-ci était conscient du sacrifice et consentant. Cependant, alors qu'il allait commettre son geste Allah se manifesta et Lui suggéra d'immoler un bélier compensatoire et d'épargner Ismaël.

Et il dit : « Seigneur, fais-moi don d'une [progéniture] d'entre les vertueux ». Nous lui fîmes donc la bonne annonce d'un garçon (Ismaïl) longanime. Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, [Abraham] dit : « Ô mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses ». (Ismaël) dit : « Ô mon cher père, fais ce qui t'es commandé : tu me trouveras, s'il plaît à Dieu, du nombre des endurants ». Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre de Dieu) et qu'il l'eut jeté sur le front, voilà que Nous l'appelâmes « Abraham ! Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants ». C'était là certes, l'épreuve manifeste. Et Nous le rançonnâmes d'une immolation généreuse. Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité : « Paix sur Abraham ». (Coran 37.100 à 109)

Une autre incohérence est à relever dans le récit biblique. A la naissance d'Isaac, Sara demande à Abraham de chasser Hajar et Ismael. Quel est l'âge d'Ismael à ce moment là ?

« Abraham était âgé de 99 ans, lorsqu'il fut circoncis. Ismaël, son fils, était âgé de 13 ans lorsqu'il fut circoncis. » (Génèse 17.25)

« Abraham était âgé de 100 ans, à la naissance d’Isaac, son fils. » (Génèse 21.5)

A la naissance d'Isaac, Ismael est maintenant un adolescent âgé de 14 ans. Cependant, selon les versets ci-desous, il est décrit comme un enfant.

Lors de son voyage dans le désert :
« Hajar laissa l'enfant sous un des arbrisseaux » Genèse 21.15
« Dieu entendit la voix de l'enfant » Genèse 21.17
« Lève-toi, prends l'enfant, saisis-le de ta main » Genèse 21.18
« elle alla remplir d'eau l'outre, et donna à boire à l'enfant » Genèse 21.19
« Dieu fut avec l'enfant, qui grandit, habita dans le désert » Genèse 21.20

Donc, Ismael âgé de 14 ans se fait placer à l'ombre par sa mère, celle ci le tient par la main comme un petit enfant et lui fait boire de son outre...

Conclusion : Le récit biblique s'avère peu fiable par rapport au récit du coran, qui lui parait rationnel et authentique.


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