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La Trinité
8.1 D’après l’auteur :
M. ZERBO aborde ce thème dans la section III de son ouvrage ; que dit-il à ce propos ?
Un ami musulman, venu lui rendre visite, lui a reproché le fait que les Chrétiens adorent trois dieux : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
M. ZERBO s’est défendu d’être idolâtre, affirmant que le Coran ne mentionne nulle part que ‘‘le Père’’, le ‘‘Fils de Marie’’ et le ‘‘Saint-Esprit’’ sont des idoles. Au contraire, lui dit-il, « les chrétiens n’ont qu’un seul Dieu qui est également Celui des musulmans. »
Il invoque comme argument ce verset du Coran : « Ne discutez pas avec les gens de l’Ecriture que d’une manière courtoise, si ce n’est quand ils sont mal intentionnés. Dites : nous croyons à ce qui nous a été révélé (le Coran) et à ce qui vous a été révélé (la Bible). Notre Dieu et le vôtre ne font qu’un. Et nous lui sommes soumis » ( S29, V 46)
Ensuite, l’auteur tente de démontrer que les trois éléments de la Trinité n’entament nullement l’unité de Dieu. D’après la Bible, précise l’auteur, « Dieu est seul en Lui-même et parle par la Parole, vivant par son Esprit : ‘‘ Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la Parole et l’Esprit-Saint. Et les trois sont un’’. ‘‘Car il y en a trois qui rendent témoignage : l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois sont d’accord ’’ (1Jean 5 :8) »
Il poursuit la démonstration : « La ‘‘Parole de Dieu’’ est représentée par Jésus (Fils de Dieu) sur le plan spirituel. Car Jésus est la ‘‘Parole de Dieu’’ devenue chair, comme l’attestent la Bible et le Coran : Jean 1.14 : « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé la gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »
« Et le Coran dit ; ‘‘O gens de l’Ecriture, n’exagérez pas dans votre religion. Ne dites que la vérité à propos de Dieu. La vérité, c’est que le Messie, Jésus, Fils de Marie, a été le Prophète de Dieu et Son verbe, qui a été déposé dans Marie. C’est une âme venue de Dieu directement... » (S4, V169)
8.2 Réplique :
M. Zerbo tente de déformer le sens des versets du Coran et de la Bible.
L’unité de Dieu est un dogme fondamental sur lequel reposent les Ecritures saintes. A l’instar de bon nombre de Chrétiens, M. Zerbo tente en vain de nier le caractère polythéiste de la Trinité.
Il suffit d’examiner de près ce dogme pour se rendre compte de ce polythéisme avéré, cette pluralité de Dieu que l’on s’efforce d’expliquer par l’absurde en tentant de concilier l’inconciliable, c’est-à-dire l’unité de Dieu et la Trinité.
Ce dogme a été fixé au concile de Nicée (Turquie) qui eut lieu en 325 à la suite de la conversion au Christianisme de l’empereur romain Constantin 1er.
On craignait à l’époque la propagation des idées d’Arius qui prônait l’unicité de Dieu. Arius, prêtre d’Alexandrie ( mort en 386) niait que le Christ soit égal à Dieu. Pour lui : Dieu existait forcément avant le Verbe puisqu’il est le seul incréé, sinon, il y aurait deux incréés, ce qui serait contradictoire avec l’unicité de Dieu ; il y a donc eu un temps où le Verbe n’existait pas. Avant qu’il soit condamné par le concile de Nicée, Arius fut excommunié par le Patriarche d’Alexandrie sous prétexte que Jésus lui-même, qu’il aurait vu en rêve, lui aurait ordonné de maudire et d’excommunier Arius.
Ces divergences sur la nature de Jésus furent à l’origine de ce premier concile au cours duquel le dogme de la Trinité fut imposé.
En effet, sur les 2048 Evêques réunis, 318 seulement adoptèrent cette doctrine sous la pression de l’Empereur. Ce concile, qui fut le premier concile œcuménique de l’histoire, avait adopté le credo suivant : "Nous croyons en un Dieu, Père tout puissant, créateur de toutes choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, unique engendré du Père, c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel (de même nature) au Père, par qui tout a été fait..."
A l’opposé de la doctrine arienne, le credo de Nicée exclut toute subordination du Verbe au Père. De même que le Père est incréé, affirment les doctes de la Trinité, le Verbe est incréé, il coexiste avec le Père depuis le commencement.
Il en résulte que Le Dieu adopté dans ce concile est un Dieu qui ne va pas sans le Fils, il n’est Dieu qu’en tant que Père. En d’autres termes, sans le Christ, Dieu ne serait pas Dieu.
Quand on ajoute le Saint-Esprit dont le statut va être défini au concile de Constantinople, Dieu va se trouver davantage démembré, puisque d’un demi-Dieu, il va être réduit à un tiers de Dieu.
Le concile de Constantinople (381) complétera le credo par l’adoption de la formule suivante sur le Saint-Esprit : « ...Et en l’Esprit Saint, le Seigneur, qui vivifie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils reçoit même adoration et même gloire, qui a parlé par les prophètes. »
Ainsi, sur la base de la Trinité, fut déterminée la profession de foi chrétienne ; ceux qui s’y opposaient se voyaient contraints soit à l’abdication, soit à l’exil ou à la mort.
Le concile avait ordonné de brûler tous les livres qui prônaient des opinions contraires. On croyait avoir réglé définitivement la question de l’unité de Dieu prêchée par Arius. Mais, les événements vont démontrer le contraire. En effet, l’unitarisme arien continua à se propager, l’Empereur Constantin s’étant converti sur le tard à cette doctrine.
Il fallait ensuite trouver une formulation précise afin d’éviter les divergences d’interprétation, d’où l’apparition de ce qu’on a convenu d’appeler le credo ou le symbole d’Athanase proclamant que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont à la fois trois personnes distinctes et un seul Dieu.
Ces trois personnes prises séparément ont des attributs distincts, disent-ils, mais une fois réunies, leurs attributs se ramènent à un seul.
Par exemple : « Tel qu’est le Père, tel le Fils, tel le Saint-Esprit. Le Père est incréé, le Fils est incréé, le Saint-Esprit est incréé. Le Père est immense, le Fils est immense, le Saint-Esprit est immense. Le Père est éternel, le Fils est éternel, le Saint-Esprit est éternel. Et néanmoins ce ne sont pas trois éternels, mais un seul Eternel. Comme aussi ce ne sont pas trois incréés ni trois immenses, mais un seul Incréé, un seul Immense. De même que le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, le Saint-Esprit est tout-puissant. Cependant ce ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul Tout-Puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint-Esprit est Dieu. Et néanmoins, ce ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint-Esprit est Seigneur. Et néanmoins ce ne sont pas trois seigneurs, mais un seul Seigneur »
Et dans cette Trinité, précisent les théoriciens de cette doctrine, il n’y a ni priorité ni postériorité, l’un n’est pas plus grand ni moindre que l’autre, les trois personnes sont semblablement égales et éternelles.
Comment peut-on admettre un seul Dieu composé de trois personnes distinctes ? N’est-il pas absurde de dire que trois = 1 et 1=trois.
Ils affirment que ‘‘les trois personnes sont distinctes, mais sont indivisibles car elles ont une seule essence, éternité, puissance et qualité’’. Y a t-il un polythéisme (Chirk) plus grand que celui-là ? A mon avis : NON ! Est-il possible à la raison humaine d’admettre un Dieu en trois Dieux, formant une Trinité, bien distincte quant aux personnes, mais indivisible quant à l’essence ?
Quand la personne du Fils s’est incarnée dans Jésus, a-t-elle cessé de faire partie de l’essence divine ? Dans ce cas, Dieu se serait privé d’une de ses parties constituantes, ce qui aurait causé la destruction de l’être même de Dieu, car la séparation d’une partie entraîne l’anéantissement du tout. Si, en revanche, la personne du Fils, après s’être incarnée dans Jésus, a continué à faire partie de l’essence divine, alors la personne du Fils se serait trouvée en même temps en Dieu et dans Jésus, ce qui est absurde. On ne peut imaginer la présence d’une personne dans deux endroits différents en même temps. Ces trois personnes composant la divinité, agissent-elles ensemble ou séparément ?
Il est impossible qu’une chose, une personne, une divinité soit à la fois une et plusieurs. Comme il est impossible que plusieurs unités deviennent une seule, sans se confondre essentiellement.
Si la raison humaine est incapable d’appréhender la nature de l’Etre suprême, autrement dit, si la perception de Dieu est supérieure à notre intelligence, il est par-là même impossible d’admettre une fusion de créatures dans la personne du Créateur ou inversement. Pour passer de l’abstrait au concret, supposons que l’on veuille fabriquer trois statues représentant chacune des trois personnes de la Trinité, doit-on donner les mêmes dimensions aux trois figures ?
Si l’on veut y rendre un culte, peut-on dire qu’on le fait à un seul, à la divinité, quand bien même nous sommes agenouillés face aux trois statues ?
Si l’on met de côté les idées abstraites dont se nourrit le dogme de la Trinité, on parvient facilement à découvrir son caractère manifestement idolâtrique et anti-monothéique. On voit bien que la représentation matérielle de ce dogme permet de démontrer à l’évidence son absurdité, étant donné l’impossibilité de représenter par une seule image ou une seule statue les trois personnes de la Trinité.
Si on nous dit qu’il est impossible de représenter matériellement des choses relevant du domaine spirituel, on leur rétorquera que Jésus, tel que les hommes l’avaient connu, est un homme en chair et en os et qu’il existe des myriades de statues représentant le Christ et le Saint-Esprit, mais sous forme de personnes distinctes, séparées. Or, rien n’empêche, me semble-t-il, de façonner des statues représentant la sainte Trinité pour nous permettre d’imaginer comment s’opère la fusion idéale des trois personnes alors qu’elle est réellement impossible. S’ils disent qu’ils ne peuvent pas représenter Dieu matériellement, on leur répondra avec le même argument, en ce sens qu’ils ne peuvent pas non plus le démembrer ni matériellement ni spirituellement.
On ne peut se contenter d’une explication symbolique de la Trinité, de manière à croire aveuglément à quelque chose que notre intelligence ne puisse ni expliquer ni comprendre. On peut croire à l’invisible, mais on ne peut croire l’inexplicable.
Jésus a enseigné une doctrine simple, claire et précise, axée sur la foi en un Dieu unique et en Son Envoyé Jésus Christ. Malheureusement cette doctrine est rendue incompréhensible à cause du dogme de la Trinité, à telle enseigne qu’une multitude de Chrétiens ont fui leur religion à cause de l’absurdité de cette fausse croyance.
On raconte que trois individus s’étant convertis au Christianisme, un prêtre fut chargé de leur enseigner les dogmes fondamentaux de leur nouvelle religion. Un des amis du prêtre, étant venu le voir, s’informa des trois néophytes, qui étaient alors au service du prêtre, et demanda à ce dernier s’ils avaient déjà appris quelque chose ; le prêtre répondit affirmativement, et ayant fait venir l’un des néophytes, il l’interrogea sur le dogme de la Trinité. « Tu m’as enseigné », dit le néophyte, « qu’il y a trois dieux, dont un est au ciel, le second est né de la vierge Marie, et le troisième est descendu, sur le second, sous forme de colombe, quand celui-ci eut atteint sa trentième année. » Le prêtre, en colère, lui coupant la parole, le renvoya et appela le second néophyte qui répondit à la même interrogation : « Tu m’as enseigné qu’il y a trois dieux ; l’un d’eux ayant été crucifié, il en reste deux. »
Encore plus irrité, le prêtre le chasse de sa présence plus rudement que le premier, et ayant appelé le troisième néophyte, qui était intelligent par rapport aux autres, et se donnait plus de peine à apprendre ses leçons, et l’ayant interrogé, il répondit : « O mon maître, j’ai bien compris ce que tu m’as dit : trois et un, et un et trois, et un étant mort crucifié, tous sont morts à cause de l’unité de la nature divine, de sorte qu’il n’y a plus de Dieu à présent, autrement il faudrait nier l’unité des trois personnes. »
C’est dire combien est absurde cette doctrine qui continue à embarrasser ceux-là mêmes qui ont passé toute leur vie à l’étudier, avouant y croire sans comprendre. En vérité, aucun prophète n’a parlé de la Trinité. Si ce dogme était vrai, Moïse et les autres prophètes hébreux auraient dû l’expliquer de manière claire et sans équivoque.
On ne peut concevoir qu’un dogme si fondamental, selon les Trinitaires, soit passé sous silence par tous les prophètes depuis Moïse jusqu’à Jésus Christ.
Moïse a exposé avec beaucoup de détails des dogmes et des préceptes beaucoup moins importants que la Trinité, en insistant sur les sanctions sévères que pourrait entraîner leur inobservance ou leur méconnaissance. Jésus n’a fait aucune allusion à ce dogme ; il n’a jamais dit par exemple : Dieu est un composé de trois personnes : le Père, le Fils et le Saint- Esprit. L’unité de Dieu est le fondement de la vraie religion.
L’Ancien Testament insiste sur l’unité de Dieu, de même que le Nouveau Testament et le Coran. Tous les prophètes ont enseigné que Dieu est unique, éternel, tout-puissant, qu’Il est immatériel et sans forme. Dieu dit à Moïse : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’images taillées, de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. » Dt 5.7-9, Ex 20.3-5
Ce verset décrète une interdiction absolue de toutes les formes de polythéisme que ce soit les statues, les images ou toute autre forme de représentation. La Trinité n’est rien d’autre qu’une représentation imaginaire.
On se représente un Dieu composé de trois personnes. La subtilité de ce polythéisme, de cette idolâtrie consiste à créer des divinités à l’intérieur de l’Etre suprême, tout en faisant croire à l’intégrité de l’unité divine. On s’est ingénié à créer des semblables à l’intérieur de l’Etre et ce en le démembrant, en le divisant en trois parties.
Cette forme de polythéisme est extrêmement grave dans la mesure où non seulement on donne des associés à Dieu, mais en plus on le démembre, on le coupe en trois parties. L’autre forme de Chirk qui consiste à adorer des faux dieux est beaucoup moins grave que le chirk de la Trinité qui porte atteinte non seulement à l’unicité de Dieu, mais encore à son intégrité.
Dans ce polythéisme trinitaire, nous n’avons pas une pluralité de dieux à côté d’un Bon Dieu entier, nous avons un Dieu divisé en trois parties ou trois dieux. Alors que Dieu ne cesse de répéter dans tous Ses Livres et par la bouche de tous ses messagers qu’Il est Unique, Insaisissable, sans forme, sans parties et sans membres : « Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, et qu’il n’y a point de dieu près de moi ; je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guéris, et personne ne délivre de ma main. Car je lève la main vers le ciel et je dis : je vis éternellement ! »Dt 32.39-40
Il y a lieu de se demander quelle est la personne de la Trinité qui fait vivre et qui fait mourir, qui blesse et qui guérit ? Faut-il que les trois se réunissent pour exercer ces fonctions, ou bien suffit-il de la volonté d’une seule pour le faire ?
Et Il dit à Esaïe : « A qui assimilerez-vous et quel simulacre placerez-vous à côté de lui ? ... Ne sais-tu pas ? N’as-tu pas entendu ? Le SEIGNEUR est le Dieu de toujours, Il crée les extrémités de la terre, Il ne faiblit pas, Il ne se fatigue pas ; nul moyen de sonder son intelligence . » Es 40.18-28
« Avant moi ne fut formé aucun dieu et après moi il n’en existera pas. C’est moi, c’est moi qui suis le Seigneur, en dehors de moi, pas de Sauveur. » Es 43.10-11 « Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu. » Es 44.6 « Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre, hors moi il n’y a point de Dieu » Es 45-5 « Le Créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée. » Es 45.18 « N’est-ce pas moi, l’Eternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » Es 45. 21,22 « Car je suis Dieu, et il n’y a point d’autre, je suis Dieu et nul n’est semblable à moi. » Es 46. 9 « C’est moi, moi qui suis le premier, c’est aussi moi qui suis le dernier. Ma main a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux : je les appelle, et aussi ils se présentent. » Es 48.12,13
Quant à Jésus, il a enseigné avec clarté l’unicité de Dieu. Il se distingue nettement de Dieu en affirmant de manière répétitive : « Celui qui m’a envoyé » « ...celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement » Jn 5.24
Jésus conditionne la vie éternelle à l’écoute de sa parole ainsi qu’à la croyance en Celui qui l’a envoyé. Il ne dit pas que la vie éternelle s’acquiert en croyant que Dieu se compose de trois personnes.
« Je ne suis pas venu de moi-même ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » Jn 7. 28-30
« puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. » Jn 7.33
« Car je n’ai point parlé de moi-même ; mais le père qui m’a envoyé, m’a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer. » Jn 12.49
« Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? » Jn 16.5
« Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur ; et : tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » Mc 12.29-31
L’unité de Dieu est ici le principe fondamental du salut, aucune allusion n’est faite au dogme de la trinité.
Jésus affirme que Dieu seul connaît le jour de la résurrection, ni lui-même ni le Saint-Esprit. Comment concilier cela avec le dogme de la Trinité dont le Fils et le Saint-Esprit forment avec le Père un seul Dieu omniscient. Comment se fait-il qu’un événement si important échappe à la connaissance du Christ s’il était Dieu ou une partie de Dieu ?
Le Coran est encore plus clair sur l’unicité de Dieu et la réfutation de la Trinité : « O gens du Livre, n’exagérez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n’est qu’un Messager d’Allah. Sa parole qu’Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de lui. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Et ne dites pas ‘‘trois’’. Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah est un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. s4, v171
Ce verset est une sévère mise en garde contre les trinitaires. « Ceux qui disent : ‘‘Dieu est le Messie fils de Marie’’, sont impies » s5, v17, 72 « Oui, ceux qui disent : ‘‘Dieu est le troisième de trois’’ sont impies » s5, v73
Faut-il rappeler à M. Zerbo qui est Dieu selon l’Islam ? Je pense qu’on ne saurait jamais mieux présenter Dieu qu’à travers ses plus beaux noms. Nous verrons qu’il n’y a absolument pas de place pour les personnes de la Trinité y compris le Père que les Chrétiens ont rabaissé au rang de l’homme. Allah que nous connaissons à travers les noms-attributs ci-après exposés est à mille lieues du père du Christianisme.
Ces noms ne sont pas une invention humaine, ils procèdent de Dieu lui-même.
8.3 Les 99 noms de Dieu :
ALLAH, le Dieu absolu
Ar-Rahmân, Le Très-Miséricordieux
Ar-Rahim, Le Tout-Miséricordieux
Al-Malik, Le Souverain, Le Roi, Le Suzerain
Al-Qouddous, Celui qui est infiniment Saint, Le Pur
As-Salâm, La paix, le Salut
Al-Moumin, Le Fidèle, le Sécurisant, le confiant, Le Rassurant
Al-Mouhaymin, Le Surveillant, le Prééiminent, le Préservateur, le Prédominant
Al-’Aziz, Le Tout Puissant, l’Irrésistible, Celui qui l’emporte
Al-Djabbâr, Celui qui domine et contraint
Al-Moutakabbir, Le Superbe, Celui qui se magnifie
Al-Khâliq, Le Créateur, le déterminant
Al-Bâri-u, Le Créateur, le Producteur
Al-Mousawwir, Le Formateur, le Dessinateur, le Modéliste
Al-Ghaffâr, Le Tout-Pardonnant, Qui fait du pardon non _ seulement une qualité mais aussi une habitude
Al-Qahhâr, Le Tout et Très Contraignant
Al-Wahhâb, Le Donateur gracieux
Ar-Razzâq, Celui qui pourvoit et accorde toujours la subsistance
Al-Fattah, Le Grand Juge par la Vérité, Celui qui tranche, Le Décideur
Al-Alim , l’Omniscient
Al-Qâbiz, Celui qui retient et qui rétracte
Al-Basit, Celui qui étend Sa générosité et Sa Miséricorde
Al-Khâfiz, Celui qui abaisse
Ar-Rafi’, Celui qui élève
Al-Mou’izz, Celui qui donne puissance et considération
Al-Moudhill, Celui qui avilit
As-Sami’, L’Audient, Celui qui entend absolument toute chose.
Al-Baçir, Le Voyant, Celui qui voit absolument toute chose
Al-Hakam, Le Juge, l’Arbitre, Celui qui décide, tranche
Al-’Adl, Le Juste, l’Equitable, Celui qui rétablit l’équilibre
Al-Latif, Le Subtil-Bienveillant, le Bon, Le Doux,
Al-Khabir, Le Très-Instruit, le Bien-Informé, Le parfaitement Connaisseur
Al-Halim, Le Longanime, le Très Clément, Le Courtois
Al-’Azim, L’Immense, le Magnifique, l’Eminent, Le Très Grand
Al-Ghafour, Le Tout-Pardonnant
Ash-Shakour, Le Très-Reconnaissant
Al-’Aliyy, Le Sublime
Al-Kabir, l’Infiniment Grand
Al-Hafidh, Le Préservateur
Al-Mouqit, Le Gardien, le Puissant, le Témoin, celui qui fournit toute subsistance
Al-Hasib, Celui qui tient compte de tout
Al-Djalil, Le Majestueux
Al-Karim, Le Tout-Généreux
Ar-Raqib, Le Vigilant
Al-Moudjib, Celui qui exauce, qui répond
Al-Wâsi’, L’Immense
Al-Hakim, L’Infiniment Sage
Al-Wadoud, Le Bien-Aimant, Celui qui est plein d’amour
Al-Madjíd, Le Très Glorieux, doté d’un Pouvoir parfait
Al-Ba’ith, Celui qui ressuscite Ses serviteurs après la mort
Ash-Shahid, Le Témoin, qui n’ignore rien de ce qui arrive
Al-Haqq, Le Vrai, dont l’Existence est la seule véritable
Al-Wakil, Le Garant, l’Intendant, Celui à qui on se confie et dont le soutien ne fléchit jamais, le Protecteur
Al-Qawiyy, Le Très-Fort, le Très-Puissant, Celui qui possède le Pouvoir complet
Al-Matine, Le Très-Ferme, l’Inébranlable qui jamais ne fléchit ou ne fatigue
Al-Wáliyy, Le Très-Proche, l’Ami, le Maître, le Tuteur, le Patron
Al-Hamid, Celui qui est digne de louanges
Al-Mouh’sy, Celui dont le savoir cerne toute chose, Celui qui détient le compte
Al-Moubdi, Celui qui produit sans modèle, Celui qui donne l’Origine, le commencement
Al-Mou’id, Celui qui renouvelle la création, qui redonne existence après la mort
Al-Mouhiy, Celui qui fait vivre
Al-Moumit, Celui qui fait mourir le vivant
Al-Hayy, Le Vivant, dont la vie est différente de notre vie
Al-Qayyoum, L’Immuable, le Subsistant par lui-même
Al-Wâjid, L’Opulent, Celui qui trouve tout ce qu’Il veut
Al-Madjid, Le Noble, le Majestueux, Celui qui est plein de Gloire
Al-Wahid, L’Unique, sans associé, le Seul, l’Un
As-Samad, Le Maître absolu, le Soutien universel, L’Impénétrable, Celui en qui on place sa confiance
Al-Qadir, Le Puissant, le Déterminant, le Détenteur du pouvoir
Al-Mouqtadir, Celui qui a pouvoir sur tout, le Détenteur Absolu du pouvoir
Al-Mouqaddim, Celui qui met en avant, Celui qui précède ou devance
Al-Mouakhkhir, Celui qui met en arrière, Celui qui vient en dernier ou qui retarde
Al-Awwal, Le Premier, dont l’existence n’a pas de commencement
Al-Akhir, Le Dernier, dont l’existence n’a pas de fin
Ad-Dâhir, L’Apparent, Celui qui est manifeste
Al-Bâtin, Le Caché
Al-Walí, Le Maître très proche, Celui qui dirige
Al-Mouta’ali, Le Sublime, l’Exalté, Le Très Haut
Al-Barr, Le Bon, le Bienveillant, le Bienfaisant, envers ses créatures
At-Tawwab, Celui qui ne cesse de revenir, d’accueillir le repentir sincère de ses adorateurs et qui leur accorde Son Pardon
Al-Mountaqim, Le Vengeur, qui a le dessus sur Ses ennemis et les punit pour leurs péchés
Al-Afouw, Celui qui efface, l’Indulgent dont le pardon est large
Ar-Raouf, Le Compatissant, Le Très-Doux, le Très-Bienveillant
Malikoul-Moulk, Le Possesseur du Royaume, qui contrôle son règne et donne un règne à qui Il veut
Zhoul Djalal Wal-Ikram, Le Détenteur de la Majesté et de la magnificence, qui mérite d’être Exalté et non renié
Al-Mouqsit, L’Equitable, Celui qui rend justice, sans léser quiconque
Al-Djami’, Celui qui réunit, Celui qui synthétise
Al-Ghaniyy, Le Riche, qui se suffit à lui-même
Al-Moughni, Celui qui confère la suffisance et satisfait les besoins de Ses créatures
Al-Mou’ti : le Donateur de toutes choses, le Dispensateur de toutes grâces
Al-Mâni’, Le Défenseur, Celui qui empêche, qui protège et donne victoire à Ses pieux croyants
Ad-Dhâr, Celui qui contrarie, Celui qui peut nuire (à ceux qui L’offensent)
An-Nâfi’, Celui qui accorde le profit, l’Utile, Celui qui facilite à qui Il veut
An-Nour, La Lumière
Al-Hâdi, Le Guide
Al-Badi’, Le Novateur, Celui qui a créé toute chose et les a formées sans exemple précédent
Al-Bâqi, Le Permanent, dont la non-existence est impossible pour Lui
Al-Wârith, L’Héritier
Ar-Rachid, Celui qui agit avec droiture, Celui qui dirige avec sagesse
As-Sabour, Le Patient, le Très-Constant, qui fait reculer la punition des pécheurs .
Le Prophète Muhammad (psl) a parlé d’un nom caché, demeuré ineffable. Il n’est connu que de ceux auxquels Dieu le communique.
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