Sommaire | Chap. 8 | 168. Les règles de bienséance à observer pendant le voyage
962. Selon Abou Hourayra 
, le Messager de Dieu 
a dit : « Lorsque vous voyagez et que vous atteignez des terres fertiles, laissez aux chameaux le temps de paître. Par contre, quand vous parvenez à une terre aride, pressez le pas avant qu'ils ne soient atteints d'une maladie au cerveau. Si vous décidez de passer la nuit en chemin, évitez de le faire sur la voie publique, car c'est le passage des bêtes et le refuge des insectes. » [Muslim]
963. Abou Qatada rapporte : « Lorsqu'il était en voyage et qu'il faisait halte de nuit, le Prophète s'étendait sur le côté droit. Mais s'il s'arrêtait peu avant l'aube, il s'accoudait sur son bras droit et posait sa tête sur la paume de sa main. » [Muslim]
Nawawi ajoute : « Les savants expliquent le fait que le Prophète s'accoudait ainsi afin de ne pas dormir profondément, au risque de manquer la prière de l'aube, ou tout au moins le début du temps de son accomplissement. »
964. Selon Anas , le Messager de Dieu a dit : « Voyagez de nuit, car les étapes s'y effectuent plus rapidement. » (Abou Dawud)
(Cette préférence est valable si on voyage à pied ou sur une monture et que le climat est aride, comme dans la Péninsule arabique.)
965. Abu Tha'laba al-Khushani rapporte : Quand les gens faisaient halte en voyage, ils se dispersaient sur les chemins des montagnes et dans les vallées. Le Prophète leur fit la remarque suivante : « Votre dispersion sur les chemins des montagnes et dans les vallées n'est qu'une inspiration du diable ! » Depuis, ils ne firent plus de halte sans se regrouper. (Abou Dawud)
966. Sahl Ibn 'Amr al-Ansari rapporte : « Alors qu'il passait devant un chameau bien amaigri, le Prophète dit : « Craignez Dieu à travers le traitement de ces bêtes qui ne peuvent s'exprimer. Montez-les sainement et mangez-les sainement ! » (Abou Dawud)
967. 'Abdullah Ibn Ja'far a dit : « Le Messager de Dieu me porta une fois en croupe sur sa monture derrière lui. Il me confia des propos que je ne divulguerai à personne. Quand il allait faire ses besoins, il préférait se dissimuler dans les endroits élevés ou les palmeraies ». [Muslim]
Barqwi, l'a rapporté selon la même chaîne de rapporteurs en y ajoutant ceci : Le Prophète pénétra un jour dans un jardin appartenant à un Médinois. Il s'aperçut de la présence d'un chameau qui, à sa vue, se mit à blatérer et des larmes coulèrent de ses yeux. Le Prophète s'approcha de lui et lui caressa la bosse et l'encolure où la sueur paraît en premier, la bête se calma alors. Le Prophète demanda : « Qui est le propriétaire de ce chameau ? » - « Moi, Prophète de Dieu, s'exclama un jeune Médinois. » - « Ne vas-tu donc pas craindre Dieu dans le traitement de cette bête dont Il t'a rendu propriétaire ? Cet animal s'est plaint à moi que tu l'affames et l'épuises ! »
968. Anas rapporte : « Lorsque nous faisions halte quelque part, nous n'accomplissions aucune prière surérogatoire avant d'avoir détaché au préalable les bêtes et de les avoir déchargées. » (Abou Dawud)
