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Houdayfa ibn al-yaman

 

Quand les habitants d'al-Madaïn sortirent en groupes pour accueillir le nouveau gouverneur désigné par le khalife Omar, ils pensaient voir un éminent compagnon du Prophète qui avait participé activement à la conquête de l'Irak. Dans leur attente de la délégation du nouveau gouverneur, ils virent arriver un homme radieux monté sur un âne et mangeant de la galette qu'il tenait à la main.

Puis, ils se rendirent compte que c'était Houdhayfa b. al-Yaman et ils en furent désarçonnées. Ils ne s'attendaient à voir un tel gouverneur : ils avaient l'habitude de voir autrement leurs anciens gouverneurs perses.

* * *

Les habitants de la cité se rassemblèrent quand même autour de lui, en attendant une intervention de sa part. Alors, Houdhayfa leur dit : « Prenez garde des lieux du trouble ! » Ils dirent : « Et quels sont ces lieux, adorateur de Dieu ? » Il dit : « Ce sont les portes des émirs. Lorsque l'un d'entre vous entre chez l'émir ou le wali, il le croit malgré le mensonge et il fait son éloge par ce que ce dernier n'a pas. »

Ce fut là pour eux un révélateur sur la personnalité de leur gouverneur. En effet, Houdhayfa détestait l'hypocrisie comme il avait le don de la reconnaître. Depuis qu'il s'était converti avec son père et son frère Safouan, Houdhayfa ne finissait pas de constater le développement et le renforcement de ce don. Ses jugements étaient tellement rigoureux que le khalife Omar le consultait régulièrement sur le choix des hommes aux postes de responsabilité.

En outre, il se consacrait beaucoup à l'étude du mal et de l'hypocrisie, car il savait que la voie du bien était claire à qui voulait le bien. Une fois, il dit : « Les gens interrogeaient le Messager sur le bien. Mais moi je l'interrogeais sur le mal de peur d'être rattrapé par lui. Alors, je lui ai dit : « Ô Messager de Dieu, après l'ignorance et le mal où nous étions, Dieu nous a apporté ce bien. Est-ce qu'il y aura du mal après ce bien ? » Il a dit : « Oui. » J'ai dit : « Est-ce qu'il y aura du bien après ce mal ? » Il a dit : « Oui, et il est accompagné de dêgât... » J'ai dit : « Quel est il ? » Il a dit : « Des gens adopteront une loi différente de ma Sunna, suivront une voie différente de la mienne... »

J'ai dit : « Est-ce qu'il y aura du mal après ce bien-lâ ? » Il a dit : « Oui. Des partisans qui se tiennent près des portes de la Géhenne. Ils y précipitent quiconque leur répond positivernent. » J'ai dit : « Ô Messager de Dieu, que m'ordonnes-tu si je vis jusqu'à ce temps ? », il a dit : « Tu t'appliques à rester avec la communauté des musulmans et de leur imam. » J'ai dit : « Et s'ils n'ont ni communauté ni imam ? » Il a dit : « Tu te mets à l'écart de la totalité de ces coteries-là, en t'aggripant à un tronc d'arbre s'il le faut, et ce jusqu'à ce que la mort te recouvre. »

Ainsi, Houdhayfa vécut toujours en alerte pour prévenir les possibles troubles, donner l'alarme aux gens contre ces troubles et s'en prémunir. Il réfléchissait sur les questions à la façon d'un sage, d'un philosophe. Donnant son, avis, par exemple, sur la vie de guidance et celle de l'errance, il dit :

« Il y a quatre catégories de coeurs :
- un coeur hermétique, qui est celui du dénégateur,
- un coeur laminé, qui est celui de l'hypocrite;
- un coeur propre contenant une lumière s'épanouissant : ce coeur est celui du croyant;
- un coeur contenant hypocrisie et foi ; la semblance de la foi est celle d'un arbre vivifié par une eau bonne, tandis que la semblance de l'hypocrisie est celle d'un abcès alimenté par le pus et le sang ; si l'une ou l'autre prévaut, eh bien! elle prévaut. »

En outre, Houdhayfa était franc de sorte qu'il ne maîtrisait pas d'exprimer ce qu'il avait dans le coeur. Une fois, il avait dit : « Je suis allé trouver le Prophète et je lui ai dit : "Ô Messager de Dieu, j'ai une langue acérée avec ma famille et je crains que cela me fera entrer au Feu." Il m'a répondu : "Et pourquoi ne recours-tu pas à la demande du pardon ? Moi je demande pardon à Dieu jusqu'à 100 fois par jour." »

* * *

Houdhayfa était de la trempe des hommes ayant une foi affermie et solide. Lors de la bataille d'Ouhoud, il vit un musulman tuer par erreur son père musulman : alors, il lui dit avec compassion : « Que Dieu te pardonne! Il est le plus midéricordieux des midéricordieux. » Puis, il reprit son combat de plus belle contre les polythéistes. Lors du siège des Coalisés, il fut chargé par le Prophète d'aller voir la situation dans les rangs ennemis.

Malgré le froid, la faim, la peur, la fatigue due à un mois de siège, il répondit immédiatement à l'appel du Prophète , en allant au camp ennemi. Il réussit à s'y infiltrer à la faveur des ténébres de la nuit, prit place parmi les Qouraychites puis revint avec l'heureuse nouvelle.

Houdhayfa dit à la fin de son récit : « Abou Soufyan a eu peur de l'infiltration des musulmans à la faveur de la nuit. Alors, il a dit de toute sa voix : « Qouraychites! que chacun de vous vérifie qui est son voisin, qu'il le prenne par la main et qu'il lui demande son nom ! » Immédiatement j'ai pris la main de mon voisin et je lui ai dit : « Qui est-tu ? » Il m'a donné son nom. Après quoi, Abou Soufyan a dit : « Qouraychites! Vous n'êtes pas dans un lieu de résidence, que je sache. Nos chevaux et nos chameaux sont anéantis. Les Banou Qouraydha nous ont trahis. Nous avons reçu d'eux ce que nous détestons. Et puis, regadez ce vent violent que nous subissons. Aucun récipient ne reste sur place, aucun feu ne reste allumé, aucune tente ne reste debout. Levez donc le camp! Moi je dècampe. » Puis il est monté sur son chameau, suivi par tous les autres...»

Houdhayfa était également un combattant déterminé. Il fut l'un des chefs qui avaient conduit l'armée musulmance à la conquête de l'Irak. Quand à la conquête de Hamadan, ar-Ray, ad-Daynawar, elle fut réalisée sous son commandement. Dans la bataille de Nahawand, il remplaça intelligemment le commandant an-Naâman b. Mouqaran qui était tombé en martyr puis dirigea les opérations jusqu'à la défaite des 150.000 Perses.

En effet, à la mort d'an-Naâman, alors que la bataille battait son plein, il prit rapidement l'étendard musulman sans que l'ensemble des combattants le sachent, ordonna aux combattants, qui étaient proches, de taire la mort d'an-Naâman, convoqua Naïm b. Mouqaran et, pour l'honorer, il le désigna au poste de son frère. Après quoi, il conduisit les 30.000 combattants jusqu'à la victoire.

* * *

Houdhayfa étant, en outre, pétri d'intelligence et d'expérience. Il menait à bien toute mission dont on le chargeait, entre autres celle du choix du site où les musulmans devraient s'installer. En effet, lorsque le khalife Omar ordonna par lettre à Saâd b. Abou Waqas de quitter al-Madaïn pour un autre site, en raison du climat qui ne convenait pas aux musulmans, la mission fut confiée à Houdhayfa. Celui-ci sortit à cet effet avec Salman b. Ziyad.

Quand il arriva à al-Koufa et qu'il trouva l'endroit convenable à la santé des musulmans arabes, il dit à son compagnon : « C'est là où l'on s'installera, si Dieu veut. » Par la suite, le site fut occupé jusqu'à ce qu'il devint une cité appelé al-Koufa.

* * *

Et en un certain jour de l'an 36, Houdhayfa b. al-Yaman quitta ce monde, après avoir dit sur son lit de mort : « Bienvenue à la mort... »


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