mecque mecque
MENU
  Les 5 Piliers
  La Foi
  Le Coran
  Ryad Salihin
  Les Hadiths

L'Au-delà

  La Mort
  La Tombe
  La Fin du monde
  Le Jugement
  Le Paradis
  L'Enfer

Personnalités

  Muhammed
  Les Compagnons
  Femmes Pieuses
  Les Califes
  Les Prophètes

A apprendre

  Versets méritoires
  Dou'a phonétique
  99 Noms d'Allah
  40 Rabanas
  La Langue Arabe

Questions sur l'islam ?

  Qestions ?
  Contradictions ?
  Citations Célèbres

Inter-religieux

  Les Gens du Livre
  Les Chiites

 

'Âtika bint Zayd

 

Originaire de La Mecque, issue de la tribu des Banû Makhzum, son père était Zayd ibn Amr ibn Nufayl. On nous rapporte que ce dernier s'opposa au culte des idoles et qu'il resta fidèle à la religion d'Abraham, refusant notamment de manger de la chair des bêtes immolées pour les idoles. Son frère, Sa'îd ibn Zayd, fut époux de Fâtima bint Al-Khattâb, la soeur de 'Umar ibn Al-Khattâb.

'Âtika fut parmi les premières personnes à embrasser l'Islam et fit preuve, tout au long de sa vie, de piété, de courage et de patience. Il est à remarquer que les époux successifs de cette femme sont tous morts martyrs. Ce fait fut très connu, à tel point que Abdallah, le fils de 'Umar ibn Al-Khattâb, dit à son propos : « Celui qui désire mourir en martyr, qu'il prenne pour épouse 'Âtika bint Zayd ! »

Son premier époux fut Abdallah ibn Abu Bakr. Il l'épousa alors qu'ils étaient tous deux très jeunes. On nous rapporte qu'elle était belle, spirituelle et maîtrisait l'art de la poésie. Abdallah était très épris et passait beaucoup de temps en sa compagnie, négligeant parfois ses affaires et même ses obligations religieuses. Un jour, le père de Abdallah se dirigeait vers la mosquée pour aller à la prière et se proposa de prendre son fils au passage.

Arrivé devant la maison de celui-ci, il l'entendit qui déclamait de la poésie amoureuse à son épouse. S'interdisant d'entrer dans leur intimité, Abu Bakr continua son chemin puis, au retour de la prière, il trouva de nouveau son fils chez lui ! Il l'interpella : « Ô Abdallah ! As-tu prié ? » 'Abdallah questionna son père : « Les gens ont-ils prié ? » Abu Bakr lui répondit : « Oui, mais toi non ! Atika t'a distrait de tes affaires et même de la prière ! Répudie-la donc ! »

Abdallah, prenant conscience qu'il se laissait détourner de ses affaires et de ses obligations envers Dieu, obéit aussitôt à son père en répudiant la belle Atika, qui retourna chez ses parents. Mais les deux époux s'aimaient et la séparation leur fut une véritable souffrance. Le malheureux Abdallah regretta finalement de l'avoir répudiée et passa ses nuits sans sommeil. Un jour, son père l'entendit déclamer des vers vantant les qualités de sa bien-aimée : « O Atika, je ne t'oublierai pas tant que le soleil se lèvera à l'Orient et tant que la colombe mise en cage lancera ses roucoulements plaintifs ! Ô Atika ! Tous les jours et toutes les nuits, mon coeur ne cesse de penser à toi.. ».

Abu Bakr fut ému en entendant ces paroles et compatit à son état, d'autant que Abdallah semblait sincèrement regretter ses négligences à l'égard de Dieu. Il appela son fils et lui dit : « Reprends ta femme ! » De bonheur, Abdallah appela un de ses esclaves et l'affranchit, puis il se rendit auprès de 'Âtika pour lui annoncer la bonne nouvelle. 'Âtika en fut très heureuse et le couple reprit sa vie faite à la fois d'amour, mais aussi d'adoration de Dieu et d'actes de piété.

Ce bonheur dura un temps. Mais la vie d'ici-bas est un parcours semé d'épreuves et il en fut pour Atika comme pour chacun ! Un jour, Abdallah - qui s'était ressaisi et remplissait scrupuleusement ses devoirs envers Dieu - partit pour combattre lors de la Campagne de Hunayn où il mourut martyr. Son épouse le pleura longuement, composant des poésies à la mémoire de son bien-aimé.

Elle était encore jeune ; sa beauté, sa piété et sa spiritualité ne manquèrent pas d'attirer des prétendants parmi les plus illustres des Compagnons. C'est ainsi qu'elle fut demandée par 'Umar ibn Al-Khattâb, alors Calife. Atika voulut bien accepter, mais il subsistait un empêchement : Abdallah lui avait fait cadeau d'un jardin à condition qu'elle n'épouse personne après lui ! Elle demanda conseil à Ali à ce sujet et il fut décidé qu'elle pourrait épouser 'Umar après avoir restitué le jardin en question aux héritiers de Abdallah.

Dans la maison de 'Umar, Atika partagea son temps entre les actes de dévotion et l'acquisition du savoir dont elle était assoiffée. Auprès d'elle, le Calife trouvait le bon conseil, la sérénité, la tendresse. Mais une fois encore, le destin de Atika allait se trouver bouleversé. En effet, tandis que 'Umar dirigeait la prière, un esclave du nom de Fayruz le poignarda et 'Umar mourut à son tour. Atika se retrouva de nouveau seule. Elle pleura 'Umar et se résigna à la volonté de Dieu.

Elle demeura chez elle, le coeur blessé. On ne la voyait que dans la mosquée où elle se rendait pour prier et adorer Dieu. Lorsque sa période de deuil fut terminée, 'Âtika reçut une nouvelle demande en mariage. Elle émana d'un Compagnon bien connu, Zubayr ibn Al-Awwâm, l'un des dix élus du Paradis. Atika hésita, encore sous le coup de ses malheureuses expériences, puis finit par accepter et devint l'épouse de Zubayr, après avoir formulé certaines conditions, car Zubayr était connu pour sa sévérité et sa jalousie excessive !

Une fois mariés, Zubayr tenta de l'empêcher d'accomplir ses devoirs religieux à la mosquée en dépit de la promesse qu'il avait faite. Atika lui rétorqua : « Ta jalousie voudrait elle m'empêcher de me rendre dans un endroit où j'ai prié avec l'Envoyé de Dieu, Abu Bakr et 'Umar ? » Et Zubayr, surpris, répondit : « Je ne t'en empêcherai pas ! »

Cependant, Zubayr ne renonça pas tout à fait. Un matin, il se pressa pour la devancer lors de la prière de l'aube. Il se cacha sur le chemin de la mosquée et, lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il lui donna une claque sur une partie de son corps sans se montrer ! Surprise, elle s'exclama : « Qu'as-tu donc ! Que Dieu te coupe la main ! » Puis elle rebroussa chemin. A son retour, Zubayr fit mine de s'étonner : « Pourquoi ne t'ai-je pas vue à la mosquée ce matin ? » Pas dupe, elle lui rétorqua : « Que Dieu te fasse miséricorde, ô Zubayr. Les gens sont devenus immoraux. »

De ce jour, elle ne se rendit plus à la mosquée pour ne pas contrarier Zubayr ! Les épreuves de Âtika ne furent pas encore terminées. Zubayr fit partie de l'armée qui se rendit à la Bataille du Chameau avec Âïsha, la Mère des Croyants. Tout comme Âïsha, Zubayr se rendit compte qu'ils avaient été induits en erreur dans cette affaire et il regretta beaucoup de s'être laissé piégé et d'y avoir entraîné d'autres Compagnons. Alors que Zubayr était en prière, un des partisans de Alî s'approcha et le tua.

Le meurtrier se rendit ensuite auprès de Alî pour lui dire que Zubayr était mort de sa main, mais Alî refusa de le recevoir. Il chargea un de ses gardes de lui dire : « Annonce au meurtrier du fils de Safiyya le châtiment de l'Enfer. » Nous retrouvons à nouveau Âtika veuve. Elle prit le deuil de Zubayr et composa à sa mémoire des vers émouvants, se rappelant qu'elle avait vécu avec lui des jours heureux et paisibles.

Malgré la richesse de Zubayr, elle continua de vivre modestement, détachée des biens de ce monde. On rapporte à ce propos qu'après la mort de Zubayr, son fils Abdallah lui délégua son épouse Asma bint Abu Bakr pour voir avec elle ce qu'elle désirait recevoir de l'héritage, mais elle répondit qu'elle n'avait aucune prétention sur les biens de Zubayr. Lorsque sa période de veuvage fut terminée, elle reçut encore une nouvelle demande en mariage, cette fois de la part de Alî lui-même, veuf de Fâtima la fille de l'Envoyé de Dieu.

Mais Âtika refusa cette fois en lui répondant : « O cousin du Prophète ! Je redoute pour toi la mort, car tous les hommes que j'ai épousés ont été tués. » De cette réponse, naquit la légende : « Que celui qui désire mourir martyr épouse Atika ! »

Cependant, après avoir éconduit poliment Alî, voilà qu'elle se remaria encore une fois, cette fois avec le fils de Alî, Al-Husayn, l'illustre petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Elle fut à ses côtés dans son épopée tragique et assista à son martyre à Karbala. Elle composa à sa mémoire des vers d'une haute facture littéraire.

Elle passa le reste de sa vie absorbée dans l'adoration de Dieu. Elle consacra sa vie à l'Islam et, après bien des épreuves vécues aux côtés des Compagnons les plus illustres, elle rendit l'âme en l'an 40 de l'Hégire.

Que Dieu soit satisfait de Âtika.

 

 

Pour acheter le livre

Les premières femmes de l'Islam "As-Sahabiyat"

Les premières femmes de l'Islam 16,00€

 


Images

  Masjed du monde
  Fonds d'ecran
  Images Gifs
  Mecque - Médine
  Miracles

Audios

  Récitateurs coran
  Invocations - Adhan
  Annashid

Vidéos
  Films & Doc.
  Série Omar
  Dessin Animé

Shopping

Bibliothèque

Applications

  Votre Qibla
  Panorama 360°
  Logiciels
  Quizz Islam

Contact

EditRegion7
Islammedia 2011