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Ghumaysa bint Mulhân (Um Sulaym)

 

Il s'agit de la soeur de Um Harâm bint Mulhân. Elle se nommait Sahla ou Ghumayla selon certaines versions ; il semble qu'on l'appelait également Ghumaysa, mais elle était plus connue sous le nom de Um Sulaym. Comme sa soeur Um Harâm, elle fut parmi les premières à embrasser l'Islam à Médine, après avoir entendu les enseignements que leur apporta Mus'ab ibn 'Umayr.

Cependant son époux, Malik ibn An-Nadhîr (Abu Anas), qu'elle épousa avant l'Islam, demeura mécréant. Il tenta même de lui faire abjurer sa nouvelle religion sous la contrainte, mais en vain. Non seulement elle resta ferme dans sa foi, mais elle fit également prononcer la shahâda à son fils Anas qui devint à son tour musulman.

Très en colère, Mâlik partit pour un voyage en Syrie et fut assassiné en route. Devenue veuve, Um Sulaym se consacra à l'éducation de son fils et s'engagea à ne pas se remarier tant qu'il n'aurait atteint l'âge de lui donner son accord. Anas fut destiné à vivre aux côtés de l'Envoyé de Dieu. En effet, lorsque le Prophète fut installé à Médine, Um Sulaym le lui amena et dit : « Ô Messager de Dieu ! Voici mon fils Anas. Je te l'ai amené afin qu'il soit ton serviteur. Invoque Dieu en sa faveur. » Le Prophète dit alors : « Mon Dieu, multiplie ses biens et sa descendance ! »

Anas n'était alors qu'un adolescent. Il demeura attaché aux pas de l'Envoyé de Dieu et se développa dans l'atmosphère de piété qui entourait sa maison et ses proches. Il sut profiter de tous les enseignements du Prophète . Doué d'une vive intelligence et d'une grande mémoire, il put retenir de nombreux hadiths qu'il transmit à la postérité.

Il n'oubliera jamais tous les efforts de sa mère et dira plus tard : « Que Dieu récompense de la meilleure manière ma mère pour ce qu'elle a fait pour moi. Elle m'a éduqué de la meilleure façon qui soit. » Um Sulaym fut un jour demandée en mariage par l'un des notables de la ville, un païen du nom d'Abû Talha Al-Ansârî. Elle était encore jeune et des hommes la convoitaient. Mais elle ne voulut pas épouser un mécréant et le lui fit savoir : « Ô Abu Talha ! On ne refuse pas la demande de quelqu'un comme toi, mais vois-tu, tu es un homme mécréant et je suis une femme musulmane. De ce fait, je ne puis t'épouser ! »

Il l'interrogea : « Mais que dois-je faire pour pouvoir t'épouser ? » « Il te faut croire en Dieu l'Unique et en la mission du Prophète Muhammad ! » Abu Talha partit aussitôt à la recherche de l'Envoyé de Dieu, avec l'intention d'embrasser l'Islam. Le Prophète l'ayant aperçu de loin, dit aux Compagnons présents : « Abu Talha vient vers nous avec la lueur de l'Islam entre les yeux. » Abu Talha annonça sa conversion à l'Islam et celle-ci fut la dot pour son mariage avec Um Sulaym. Il devint un musulman fervent et tous deux formèrent un couple remarquable.

Le Prophète aima beaucoup Um Sulaym et Abu Talha qui le lui rendirent bien. D'après Bukhârî, chaque fois que le Prophète passait à proximité de sa maison, il s'arrêtait pour la saluer. De son côté, nous savons que Um Sulaym avait offert un palmier dattier au Prophète, probablement peu après l'Hégire, alors que tous ceux qui avaient émigré vers Médine étaient dans un état de dénuement total.

Anas a précisé que le Prophète le lui restitua plus tard. Chaque fois qu'elle en eut l'occasion et les moyens, elle envoya de la nourriture et des dattes au Prophète , connaissant son état de pauvreté. Elle en fut récompensée déjà ici-bas. C'est ainsi que, selon Anas, un jour, elle remplit une outre de beurre qu'elle envoya au Prophète . Celui-ci la lui retourna après l'avoir vidée. La parente à laquelle elle avait confiée l'outre la rapporta et la suspendit à un pieu.

Lorsque Um Sulaym l'aperçut, elle constata qu'elle était pleine et ruisselait de son contenu ! Elle interrogea sa parente : « Ne t'ai-je pas donné cette outre pour la porter au Prophète ? » - « Je l'ai fait, tu peux l'interroger ! » Um Sulaym se rendit auprès de l'Envoyé de Dieu et elle en reçut la confirmation. « Par Celui qui t'a envoyé avec la vérité, l'outre est toujours pleine et ruisselle de beurre ! »

L'Envoyé de Dieu lui répondit : « Ô Um Sulaym, es-tu étonnée que Dieu te nourrisse comme tu as nourri Son Prophète ? Manges-en et donnes-en aux autres. » De retour chez elle, elle distribua le beurre et retenant pour sa consommation de quoi subsister un mois ou deux. Un autre jour, Abu Talha entra dans sa maison et lui dit : « Um Sulaym ! J'ai remarqué que la voix du Prophète est faible. Je crois bien que c'est une conséquence de la faim. As-tu quelque chose pour lui ? » - « Oui, répondit-elle. »

Elle sortit les quelques pains d'orge qu'elle possédait, les couvrit et envoya Anas chercher l'Envoyé de Dieu. Anas rapporte : « Je l'ai trouvé assis dans la mosquée au milieu des Compagnons. En me voyant, il dit : " Est-ce Abu Talha qui t'envoie ? " - " Oui, répondis-je. " Il dit alors à ses Compagnons : " Venez avec moi. " Je courus avertir Um Sulaym : " Le Messager de Dieu ramène des gens avec lui et nous n'avons rien pour les nourrir ! " Mais, confiante, elle répondit : " Dieu et Son Messager sont plus savants ! "

Et lorsque le Prophète entra il demanda : « O Um Sulaym ! Qu'as-tu pour nous ? » Elle lui offrit les pains d'orge qu'il émietta et il versa dessus du beurre provenant de l'outre. Il fit des bénédictions sur ce repas puis dit à Abu Talha : " Fais entrer dix hommes ! " Ils mangèrent à satiété. Puis il fit entrer dix autres hommes qui mangèrent également à satiété et ainsi de suite, jusqu'à ce que les 70 ou 80 personnes aient pu se rassasier ! » Cet événement est rapporté par l'Imam Mâlik dans Al-Muwatta.

Anas rapporte que le Prophète rendait souvent visite à Um Sulaym, priait chez elle et faisait même la sieste. C'est au cours de l'une de ces siestes qu'elle remarqua que le Prophète était tout en sueur et qu'il avait imprégné de cette sueur un morceau de cuir. Elle récupéra ce petit morceau et le pressa dans une fiole afin de recueillir la sueur de l'Envoyé de Dieu. En se réveillant, il lui demanda ce qu'elle faisait :
« Ô Messager de Dieu ! Nous espérons gagner des bénédictions pour nos enfants. » - « Tu as vu juste, lui répondit-il. » Selon une autre version, il est rapporté que Um Sulaym avait mélangé cette sueur à son parfum. Il est vrai que Anas a rapporté : « Depuis que le Messager de Dieu a quitté ce monde, son odeur est devenue pareille à celle d'une mariée et mieux encore ! »

Um Sulaym était dotée d'une foi à toute épreuve et de nombreux événements en témoignent. Elle eut un fils né de son mariage avec Abu Talha, qu'ils appelèrent Abu Umayr. Cet enfant tomba malade et mourut alors que Abu Talha était absent.

On nous rapporte qu'à son retour, il trouva le repas que Um Sulaym avait préparé avec soin pour lui dans un coin de leur habitation opposé à l'endroit où se trouvait le petit corps sans vie de leur enfant. Lorsqu'il demanda de ses nouvelles, Um Sulaym lui dit : « Il est bien maintenant, il repose ! » Ainsi, Abu Talha, fatigué par le voyage, alla dormir paisiblement. C'est au matin que Um Sulaym lui annonça la mort de l'enfant. « Que penses-tu d'une famille qui aurait emprunté quelque chose et en aurait profité pendant longtemps, et se fâcherait si on venait la lui réclamer ? » Abu Talha répondit sans hésiter : « Ce serait une attitude injustifiable ! » Alors Um Sulaym annonça à son époux : « Eh bien, notre enfant, Abu Umayr dont Dieu nous avait comblés, nous a été repris ! »

Ils firent tous deux preuve d'un grand courage en acceptant avec résignation et patience cette épreuve, s'en remettant au décret de Dieu. Abu Talha s'en alla prier à la mosquée et annonça la mort de son enfant au Prophète qui fit alors une invocation pour eux : « Espérons que Dieu bénira pour vous la nuit prochaine ! » Quelques mois après, Um Sulaym mit au monde un garçon qu'ils conduisirent au Prophète ; il lui donna le nom de Abdallah.

Il devint très savant et l'on rapporte que, lorsqu'il eut atteint un certain âge, il y eut dans sa maison neuf enfants et que tous savaient le Coran. On sait encore que Um Sulaym, à l'instar de plusieurs autres musulmanes, participa à certaines des campagnes militaires où elle combattit. Elle fut présente notamment lors des batailles de Uhud et de Hunayn. On nous rapporte que son époux aperçut une dague sous la ceinture de Um Sulaym et en informa l'Envoyé de Dieu qui l'interrogea : « Que comptes-tu faire avec cette dague ? »

Elle répondit : « Si l'un des infidèles venait à te tuer, je le poignarderais. » On voit combien cette femme fit preuve de courage en toutes circonstances et demeura ferme dans sa foi. Elle fut certes d'une nature exceptionnelle. Le Prophète fit savoir aux Compagnons qu'elle était parmi les élus du Paradis, ce qui ne manqua pas de la réjouir. « Je suis entré au Paradis et j'ai entendu un bruit de pas. J'ai demandé ce que c'était et l'on m'a répondu : " Il s'agit de Ghumaysa, l'épouse de Abu Talha." » (Muslim)

Que Dieu soit satisfait de Um Sulaym.

 

 

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