Le Sceau des Prophètes

Muhammad, Homme et Prophète (Muhammad : Sceau des prophètes)

Muhammed
Sceau des Prophètes

20,00 €

La vie de Muhammad

La vie de Muhammed

5,90 €

 

Qualités et Moralités

 

Le prophète se distinguait à travers la perfection de son caractère et de son être par des spécificités dont on ne saurait réussir à faire la description. Un aspect de son ascendance est que les coeurs, à son égard, débordaient de respect. Les hommes, sans réserve, se consacraient à la fois à sa protection et à son admiration, comme on ne l'avait encore jamais fait pour un homme de ce monde. Ceux qui lui étaient contemporains l'aimaient passionnément ne craignant guère pour leurs vies, pourvu qu'il fût sain et sauf. S'ils lui portaient un tel amour c'est que sa mesure de perfection était quelque chose d'inédit, jamais donné à un homme.

Dans ce qui suit, nous faisons un résumé des rapports faits au sujet de sa beauté et de sa perfection tout en reconnaissant l'impossibilité d'être exhaustif à cet égard.

Description physique

Décrivant le Messager d'Allah à son mari, Oumm Magbad la Khouzâaite dit :

« C'est un homme à la propriété manifeste, au visage éclatant et au beau caractère. Il n'est pas gros et sa tête n'est pas petite. C'est quelqu'un d'agréable à regarder, d'élégant, ayant des yeux noirs, des paupières bien fournies, une voix rauque, un long cou, des yeux d'un beau noir ressortissant dans le blanc, des sourcils fins, longs et encornés, des cheveux très noirs. Il est vénérable quand il se tait et splendide quand il parle. Vu de loin, c'est le plus beau et le plus splendide des hommes, et, de près, le plus affectueux et le plus gentil d'entre eux.

Sa parole est suave et vertueuse, sans faille ni démesure, comparable aux perles d'un collier qui, bien organisées, se suivent les unes les autres. Il était de taille moyenne, ramassé, ni trop petit, ni trop grand. Il était dans un groupe de trois où il se faisait remarquer par sa beauté et sa prestance. Les gens avec lui étaient dignes de lui tenir compagnie. Ils l'écoutaient lorsqu'il parlait et se hâtaient de lui obéir, tout en le vénérant et se réunissant autour de lui. L'homme n'était ni renfrogné ni de nature à démentir les autres. »

Décrivant le Messager d'Allah, Ali ibn Abi Talib dit :

« Il n'était ni trop grand ni trop petit mais de taille moyenne. Ses cheveux n'étaient ni trop longs, ni trop courts mais de longueur moyenne. Son visage n'était ni antipathique ni austère. Il était rond, blanc et frais, portant des yeux noirs, muni de longs cils. Il avait de grosses épiphyses, une grosse nuque, des cheveux fins à la poitrine, le reste du corps glabre, de gros doigts et orteils. En marchant, il restait dressé comme s'il était sur une pente et, en se retournant, il le faisait machinalement.

Il y avait entre ses épaules le sceau de la prophétie. C'était le plus généreux, le plus audacieux, le plus franc, le plus responsable, le plus tempéré au regard du caractère, le plus intime et le plus amical de tous les hommes. Quiconque le voyait, soudain, le craignait et quiconque partageait son savoir l'admirait. Je n'avais jamais vu ni plus jamais ne verrai quelqu'un de la trempe du Messager d'Allah . »

Anas ibn Malik dit :

« Il était de taille moyenne. Il avait une peau blanche légèrement teintée de rouge : ni trop blanche, ni trop bronzée. Sa tête et sa barbe ne comportaient pas au total vingt mèches de cheveux blancs. Toutefois, il en avait un peu sur ses tempes. »

Abou Jouhayfa dit :

« J'ai vu quelques cheveux blancs entre sa lèvre inférieure et son menton. »

Jabir ibn Samora dit :

« Je l'ai vu dans une nuit de clair de lune alors qu'il portait une tunique rouge. Je me mis ensuite, tour à tour, à le regarder et à regarder la lune et voilà que soudain, je le trouvai plus beau que la lune. »

Abou Hourayra fit remarquer :

« Je n'ai vu rien de plus beau que le Messager d'Allah . On dirait que le soleil lui parcourait le visage. Non plus je n'ai jamais vu quelqu'un qui marche aussi vite que le Messager d'Allah . On dirait que la terre se plie sous ses pas ; alors que nous étions fatigués, lui, il était tout à l'aise. »

Toutes les fois qu'il le voyait, Abou Bakr disait :

« Voici l'intègre et l'élu qui sans cesse appelle au bien. On dirait la lumière de la pleine lune libérée de l'obscurité des nuages. »

Jâbir ibn Samora dit :

« Ses jambes étaient en harmonie avec le reste de ses membres. Jamais il n'éclatait de rire : il se contentait de sourire. Toutes les fois que je le regardais, je disais : il a les yeux noirs sans pourtant utiliser de collyre. »

Selon ibn Abbâs :

« Ses deux incisives centrales laissaient entre elles un espace qui semblait, lorsqu'il parlait, laisser filtrer une lumière. »

Anas dit :

« Je n'ai jamais eu à palper une soie ou étoffe aussi molle et aussi tendre que la paume du prophète. Je n'ai jamais flairé d'odeur ni senti de sueur plus douce, plus agréable que celle du Messager d'Allah . »

Abou Jouhayfa dit :

« J'ai pris sa main et me l'ai placée au visage pour ensuite la sentir plus froide que la glace et plus parfumée que le musc. »

Perfection d'âme et noblesse de caractère

Le prophète se distinguait par sa grande éloquence et ses discours rhétoriques. A cet égard, notamment, il occupait une place de choix difficile à ignorer. Il se distinguait aussi par sa souplesse, la pureté et l'ampleur de son langage, la justesse de ses mots et son manque de maniérisme. C'était un grand orateur doté d'un beau jugement et d'une connaissance des dialectes arabes. Il parlait à chaque tribu par l'intermédiaire de son dialecte.

Il savait être bon et tolérant, pardonner s'il pouvait le faire, supporter les contraintes : des qualités lui venant de son éducation par Allah. Tout homme de qualité a pu faire des faux pas et faire preuve de défaillances, mais lui, l'abondance de perversité ne le rendait que plus patient. De même, le gaspillage des ignorants ne le rendait que plus indulgent.

A cet égard Aicha dit : « Toutes les fois qu'on donnait au Messager d'Allah à choisir entre deux choses, il choisissait toujours la plus facile, tant qu'il pouvait le faire sans pécher. Si cela comportait un péché, jamais il ne s'en approchait. Il ne se vengeait point pour lui-même mais si l'on en venait à violer ce qu'Allah a interdit, il se vengeait pour Allah. C'était le moins irascible de tous et le plus facile à satisfaire. »

Il était d'une générosité et d'une largesse sans limites. Il donnait de la manière de ceux qui ne craignent point la pauvreté. Selon Ibn Abbâs : « Le Messager d'Allah était le plus généreux de tous, plus généreux que quiconque au mois de Ramadan où il avait des rencontres avec Jibril. Celui-ci le rencontrait dans chacune des nuits du Ramadan et lui enseignait le Coran. Le Messager d'Allah était plus prompt à faire le bien que le vent ne saurait être rapide lorsqu'il est déchaîné. » Pour Jâbir : « Il ne lui était jamais arrivé de dire : "non" à quelqu'un. »

Son courage et son intrépidité, sa disponibilité à secourir n'échappaient à personne. C'était le plus courageux de tous. Il a connu des situations difficiles, toutefois à maintes reprises, les héros et les braves des ennemis le fuyaient. Il savait être ferme sur ses pas, avancer sans reculer, rester imperturbable et inaccessible à la peur. Il n'est point d'homme courageux qui n'ait déjà eu à s'enfuir ou à essuyer une défaite. Toutefois, en ce qui concerne le prophète , Ali fit remarquer : « Au fort des échauffourées, lorsque les pupilles rougissaient sous l'effet de la violence, nous en venions à éprouver de la crainte pour la vie du Messager d'Allah . Nul plus que lui n'était plus proche de l'ennemi. »

C'était le plus timide de tous. A cet égard, Abou Said al-Khoudri dit :

« Il était plus timide qu'une vierge engourdie, envahie de torpeur. Lorsqu'il détestait quelque chose, cela se lisait sur son visage. Il ne braquait jamais son regard sur le visage de son vis à vis. Discret, il regardait vers le sol plus qu'il ne levait les yeux vers le ciel. La plupart de ses regards se limitaient à l'observation. Il n'imposait à personne ce qu'il détestait et cela, par générosité et pudeur.

Il ne nommait jamais quelqu'un au sujet duquel, il lui a été rapporté une mauvaise action. Au contraire il disait : "Pourquoi des gens font-ils telle chose" ? C'était le plus digne de cette parole d'Al-Farazdak : "Il baisse le regard par pudeur et les gens, devant lui baissent le regard par respect. Jamais il ne parle sans se mettre à sourire. »

C'était le plus juste, le plus chaste, le plus franc et le plus honnête de tous. Cela lui était reconnu par ses détracteurs et ses ennemis. On l'appelait "l'Honnête" avant l'avènement de la prophétie. Les gens avant l'Islam, venaient même solliciter son arbitrage. D'après ce qu'At-Tirmidhi a rapporté d'Ali, Abou Jahl, un jour, dit : « Nous ne te démentons pas. C'est plutôt ce que tu apportes que nous démentons. » A cet égard, Allah dit : « Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur mais ce sont les versets d'Allah que les injustes renient. » (Coran 6.33)

Heraclius eut à interroger Abou Soufyan en ces termes : "L'accusiez-vous de mensonges avant qu'il n'ait dit qu'il est prophète"? "Non", répondit celui-ci.

C'était le plus humble et le plus modeste de tous. Il interdisait aux gens de se lever pour lui comme ils le faisaient pour les rois. Il rendait visite aux pauvres, fréquentait les nécessiteux, répondait à l'appel de n'importe quel serviteur, s'asseyait parmi ses compagnons comme s'il était de leur groupe. Aicha dit : « Il réparait ses chaussures, cousait ses vêtements, travaillait à la main comme vous le faites dans vos maisons. C'était un homme comme les autres qui cherchait des poux dans ses vêtements, trayait sa brebis et vaquait à ses affaires. »

C'était le plus fidèle en matière d'engagements le plus disposé au culte et la parenté, le plus clément et le plus compatissant, le plus intime et le plus poli, le plus simple de caractère et le plus à l'abri de la perversité morale. Il n'était ni grossier, ni impudique, ni lanceur d'imprécations, ni tapageur dans les marchés. Il ne réagissait pas au mal par le mal, mais au contraire par le pardon. Il ne laissait personne marcher derrière lui, ni ne se montrait supérieur à ses esclaves par le manger et le vêtir.

Il se mettait au service de quiconque, se mettait au sien. Jamais il n'avait eu à dire « ouf »à un serviteur ou plutôt à le blâmer d'avoir fait ou laissé des choses. Il aimait les pauvres dont il fréquentait le milieu et assistait à l'enterrement. Jamais il ne méprisait un pauvre pour sa pauvreté.

A l'occasion d'un de ses voyages, on en était venu à donner l'ordre de sacrifier un mouton. Alors, quelqu'un dit : « C'est à moi de l'égorger. » Un deuxième dit : « C'est à moi de le dépecer. » Enfin un troisième dit : « C'est à moi de le cuire. » A ce niveau, le prophète dit : « C'est à moi de rassembler du bois. » Les gens dirent : « Nous t'en dispensons », mais le Messager d'Allah reprit : « Je sais que vous m'en dispensez mais j'ai horreur de me distinguer de vous car Allah déteste voir quelqu'un se distinguer de ses compagnons. » Sur ce, il se leva et se mit à rassembler du bois.

A présent écoutons Hind ibn Abi Hâla nous décrire le Messager d'Allah en ces termes :

« Le prophète allait d'une tristesse à une autre. Toujours pensif et dénué de repos, il ne parlait qu'au besoin et pour le reste observait de longs moments de silence. Il ne parlait pas du bout des lèvres. Plutôt, maîtrisant les techniques de la communication, il parlait de la manière la plus claire et la plus nette, avec affabilité et douceur, sans heurt ni mépris. Il appréciait tout bienfait fût-il des mineurs. D'autre part il ne décrirait rien, ne blâmait ni ne louait personne au regard de sa nourriture. Rien ne l'arrêtait dans sa quête passionnée de la vérité. Jamais il ne se mettait en colère ou ne cherchait à triompher pour son intérêt personnel. En indiquant quelque chose c'est toute sa main qu'il pointait. Celle-ci, il la retournait lorsqu'il était émerveillé.

Dans ses moments de colère, il détournait son visage mais toutes les fois qu'il était gai on le voyait baisser la tête. La plupart de son rire se limitait au sourire. Il savait tenir sa langue sauf sur des choses le concernant, réunissait ses compagnons au lieu de les séparer, honorait le chef de chaque tribu et traitait avec lui. Il savait avertir les gens et se prémunir contre eux sans toutefois heurter les sens de l'un quelconque d'entre eux. Il inspectait ses compagnons, interrogeait les gens au sujet des réalités qu'ils vivaient, améliorait, redressait, trouvait laid et débile tout ce qui l'était effectivement, dans un esprit de modération et de culte du compromis, ne se permettant nulle négligence de peur d'ennuyer.

Il avait des réponses à tout, s'en tenait à la vérité, sans réduction, ni rajout. Les meilleurs hommes étaient ceux qui lui accordaient leur confiance. De ceux-ci il préférait ceux qui prodiguaient de bons conseils ; élevant au plus haut rang ceux d'entre eux les plus capables de consolation et de collaboration. Il ne fréquentait que les hommes et là, pour s'asseoir, jamais il ne choisissait sa place. Lorsqu'il arrivait chez des gens il s'asseyait à l'endroit extrême du conseil et c'est cela qu'il ordonnait de faire. Il prêtait attention à tout son entourage dé manière à ce que personne ne pût arriver à se croire mieux lôti que les autres. Quiconque le fréquentait ou lui résistait pour un besoin le voyait s'armer de patience jusqu'à son départ.

Quiconque lui demandait quelque chose obtenait soit ce qu'il voulait soit des paroles bienveillantes. Les gens l'aimaient pour la simplicité de son caractère. Il leur était devenu un père et eux se ralliaient à lui, rapprochés les uns des autres par l'amour de la vérité, cherchant à se dépasser au regard de la crainte d'Allah. Ses séances de rencontre étaient celles de la bonté, de la pudeur, de la patience et de l'honnêteté. Ces rencontres se déroulaient sans que l'on eût à lever la voix, mais aussi en l'absence d'extravagances et d'incartades. Les gens éprouvaient une sympathie réciproque fondée sur la crainte d'Allah, respectant les âgés, prenant en pitié les petits, assistant les nécessiteux et intégrant les hôtes.

Le prophète était toujours gai, simple et souple. Il n'était ni grossier, ni brutal, ni tapageur, ni indécent, ni coléreux, ni élogieux. Il fermait les yeux sur ce qu'il ne désirait pas et ne jetait personne dans le désespoir. Il recommanda trois choses aux gens : "Ne blâmer ni déshonorer personne, s'abstenir de la formication et ne parler que de choses pouvant valoir une récompense de la part du Seigneur". Lorsqu'il parlait, ceux assis autour de lui baissaient la tête ne parlant que s'il finissait de parler. Jamais ils ne leur arrivaient de lui couper la parole. Quiconque d'entre eux intervenait était suivi avec attention et écouté jusqu'au bout.

Leur conversation tournait autour de celle du prophète qui, également, partageait leurs rires et leur admiration, se montrait courtois envers les hôtes. Il disait : "Si vous voyez quelqu'un poursuivre un besoin, aidez-le". Il ne réclamait d'éloges que par rapport à un bienfaiteur. »

Selon Khârija ibn Zayd, le prophète était le plus vénéré dans les rencontres. C'est à peine s'il parlait car il se taisait le plus souvent ; ne parlant qu'au besoin. Il se détournait lorsque quelqu'un avait parlé avec maladresse. Son rire, était le sourire et sa parole, clarification, un discours clair et net. Auprès de lui, le rire de ses compagnons se ramenait au sourire, en signe de respect et par imitation de ses comportements.

En somme, le prophète était détenteur d'attributs de perfection inégalables. Son Seigneur l'avait éduqué de la manière la plus parfaite, allant même jusqu'à faire son éloge en ces termes : « Et tu es certes d'une moralité sublime. » (Coran 68.4). Grâce à ces qualités, les âmes lui, étaient proches et les coeurs le chérissaient en tant que général doté d'un pouvoir charismatique. Neutralisant toutes les forces qui lui opposaient le refus, le Messager d'Allah réussit à amener son peuple à entrer, en foule, dans la religion d'Allah.

Seigneur! répands Ta bénédiction sur Mohammad ainsi que sur la famille de Mohammad de la même manière que Tu l'as répandue sur Ibrahim et sur la famille d'Ibrahim. Certes, Tu es digne d'éloges et glorieux. Seigneur! Bénis Mohammad ainsi que la famille de Mohammad, de la même manière que Tu as béni Ibrahim et la famille d'Ibrahim. Certes Tu es digne d'éloges et Glorieux.